Le Conseil de sécurité condamne les violations du cessez-le-feu par le M23 en RDC

Pinga sur la carte du Nord-Kivu
Pinga sur la carte du Nord-Kivu

Dans une déclaration de presse rendue publique par la présidente du Conseil de sécurité, Pascale Christine Baeriswyl (Suisse), les membres du Conseil ont fermement condamné les récentes violations du cessez-le-feu par le groupe armé M23 en République démocratique du Congo (RDC) et réaffirmé leur soutien aux processus de paix en cours dans la région.

Les membres du Conseil ont salué la tenue de la cinquième réunion ministérielle à Luanda le 12 octobre, dans le cadre du Processus de Luanda, sous l’égide de l’Angola et de son président João Lourenço. Ils ont exhorté toutes les parties, notamment la RDC et le Rwanda, à respecter rigoureusement l'accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet. Ces efforts de médiation visent à stabiliser la région des Grands Lacs, fortement impactée par les violences persistantes dans l’est de la RDC.

Le Conseil a également appelé les parties à renforcer leur coopération avec l'Angola pour finaliser le plan harmonisé de neutralisation des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et le retrait des forces étrangères présentes dans la région. Le Conseil a insisté sur l'importance d'une coopération de bonne foi pour atteindre une solution pacifique durable.

Les membres du Conseil ont par ailleurs exhorté les donateurs à intensifier leur soutien au Plan de Réponse Humanitaire 2024, exprimant leur vive préoccupation face aux répercussions du conflit sur les civils, et notamment les femmes et les enfants. Ils ont dénoncé les violations du droit humanitaire, les violences sexuelles et le recrutement forcé d'enfants, et ont insisté sur la nécessité d'un accès humanitaire sûr pour les populations affectées.

Condamnant fermement tous les groupes armés actifs en RDC, dont le M23, les ADF et les FDLR, le Conseil a exigé la fin des soutiens militaires étrangers à ces groupes ainsi que le retour des forces armées étrangères dans leurs pays d’origine. Il a également dénoncé l'exploitation illégale des ressources naturelles par ces groupes et réclamé un renforcement des capacités nationales pour lutter contre ce trafic.

Enfin, les membres du Conseil ont renouvelé leur engagement en faveur de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RDC, réaffirmant leur appui aux initiatives de paix menées par les Nations Unies, notamment par la MONUSCO et les envoyés spéciaux pour la région des Grands Lacs.

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