Kinshasa/boulevard Lumumba : un énorme nid-de-poule au niveau de De bonhomme rend pénible la circulation des véhicules

Boulevard Lumumba/Saut-de-mouton De bonhomme
Boulevard Lumumba/Saut-de-mouton De bonhomme

C'est une réalité invraisemblable et un calvaire pour tous à Tshangu, l'un des quatre districts de la ville de Kinshasa, situé dans la partie est. Le boulevard Lumumba, pourtant la seule voie d'accès vers l'aéroport international de Ndjili, est visiblement devenu impraticable.

Son tronçon, compris entre l'ex-station Shell, aujourd'hui Engen, au quartier De Bonhomme dans la commune de Matete et l'aval du saut-de-mouton, censé résorber l'insoluble problème d'embouteillage dans cette partie de la capitale, rend la circulation des véhicules automobiles, voire celle des piétons, extrêmement difficile. Juste en amont de ce passage surélevé, un profond et gigantesque nid de poule d'environ 20 mètres s'est formé, rempli d'eau de pluie provenant des avenues qui convergent vers ce point, à la manière de petits affluents.

Aucune voiture, et encore moins une moto, ne s'y aventure. Celles qui prennent ce risque trébuchent et s'y embourbent. Seuls les gros camions parviennent à passer, après un exercice de forcing qui aggrave la situation. Pour contourner cet obstacle, les véhicules, souvent en file indienne, débordent sur le trottoir, devenu méconnaissable à cause de la boue et d'une décharge à ciel ouvert.

Lors de la descente d'ACTUALITÉ.CD sur le terrain, les usagers de cette grande route, que tous les étrangers empruntent après leur atterrissage à l'aéroport international de Ndjili, affirment être fatigués d'interpeller les autorités sur cette situation. Ils dénoncent, avec colère, l'inaction des officiels qui, au lieu de passer par l'endroit problématique, préfèrent utiliser le saut-de-mouton.

« Que dire de plus ? Nous en avons marre. C'est comme s'il n'y avait pas de dirigeants dans ce pays. Cet endroit se détériore depuis le début de la saison sèche. À maintes reprises, nous avons interpellé les autorités pour trouver des solutions, mais c'est comme si elles n'existaient pas. Qu'elles fassent ce que bon leur semble », déclare désespérément un motard.

Il est inévitable de fustiger les embouteillages. Chaque jour ou presque, fréquemment vers les heures du soir, de longues files de véhicules se forment depuis la 18ème rue à Limete, près de la place où se trouvait le monument de Patrice Emery Lumumba, le tout premier Premier ministre de la RDC, jusqu'à Pascal, un arrêt de bus réputé comme l'un des repères des voleurs à Kinshasa.

Samyr LUKOMBO