La répression de la marche pacifique des conseillers municipaux de Kindu, survenue jeudi dernier, continue de susciter des réactions. Le Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a fermement condamné la violence exercée par les forces de l'ordre.
Rostini Mukunda, jeune militant pro-démocratie et cadre de ce mouvement au Maniema, a exprimé sa profonde consternation face à l'attitude de la police qui, selon lui, a agi de manière disproportionnée en dispersant brutalement les manifestants. Il a rappelé que ces conseillers municipaux sont les représentants élus du peuple et que toute atteinte à leurs droits est une atteinte directe à la démocratie.
"Saboter les conseillers communaux, c'est saboter le peuple", a-t-il martelé, appelant ainsi l'Assemblée provinciale du Maniema à intervenir et à mettre fin à ces pratiques.
Le jeudi 24 octobre, la marche pacifique des conseillers municipaux, réclamant leurs droits et dénonçant leur situation précaire, a été brutalement dispersée par les forces de l'ordre. Armés de gaz lacrymogènes, les agents ont mis fin à cette manifestation qui visait à attirer l'attention des autorités sur la détresse des élus locaux.
Le militant de la LUCHA a souligné les conséquences de cette répression, notamment les blessés et les pertes matérielles subies par les manifestants. Il a dénoncé l'illégalité de ces actions et a appelé les autorités à respecter les droits fondamentaux de tous les citoyens.
Cette prise de position de la LUCHA s'ajoute aux nombreuses voix qui se sont élevées pour condamner la violence exercée contre les conseillers municipaux. L'opinion publique est de plus en plus sensibilisée à la situation de ces élus locaux, qui réclament depuis plusieurs mois le paiement de leurs émoluments et l'organisation des élections des conseillers urbains.
Chadrack Londe - Kindu