Terreur sur la rivière Kwango : les miliciens Mobondo frappent à nouveau, passagers agressés et dépouillés

Service infographie ACTUALITE.CD
Service infographie ACTUALITE.CD

Les miliciens Mobondo continuent de semer la terreur le long de la rivière Kwango, dans la province du même nom. Le jeudi 24 octobre, une embarcation en provenance du village de Mukukulu a été attaquée par des miliciens sur une île proche du village de Kikubukubu, dans le territoire de Kenge.

Les assaillants ont ligoté des passagers, les blessant à la tête et aux bras, les fouettant et les dépouillant de leurs biens de valeur et de leur argent. Parmi les victimes, un jeune homme venu acheter de la braise. Cet habitant du pont Kwango a perdu près d'un million de francs congolais, ainsi que son téléphone et d'autres objets. C'est lui qui a été blessé à la tête et suturé. Il témoigne que ces miliciens opèrent depuis longtemps sur cet axe.

" Ils nous ont ordonné d'accoster, ce que nous avons fait, car ils étaient armés de fusils calibre 12 et d'un pistolet. Nous n'avions pas le choix. Une fois descendus, ils ont commencé à me ligoter, j'étais la première personne. Ils m'ont attaché et frappé à la tête, me blessant. Ils ont aussi frappé un homme à mes côtés avec une barre de fer qu'ils utilisaient pour nous fouetter. Ils nous ont fouettés sans ménagement", a-t-il dénoncé.

Il ajoute :

" Ils ont fouillé dans mon sac, prenant un million de francs congolais, mon téléphone, ma radio, et mon power bank. Aux autres, ils ont confisqué les téléphones et exigé 500 000 FC à chacun. Ceux qui ne pouvaient pas payer étaient épargnés, tandis que ceux qui en avaient étaient dépouillés de tout", a-t-il conclu.

Ce n'est pas la première attaque des miliciens Mobondo sur cet axe. En mai dernier, cinq femmes ont été violées au village d'Ibandantaku par ces mêmes miliciens, qui avaient intercepté leur embarcation en provenance de Tembo. Les victimes avaient été emmenées jusqu'à leur campement à 20 heures et relâchées à cinq heures du matin, selon des sources locales.

Jonathan Mesa, à Kikwit