La Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) a adopté une posture résolue et critique face à la candidature de la République Démocratique du Congo (RDC) au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Pour Emmanuel Cole, représentant de cette structure, il est inconcevable que le pays aspire à un tel statut de responsabilité internationale, tant il est entaché par des violations répétées de sa propre Constitution.
Les détentions illégales et les mauvais traitements infligés aux détenus soulignent un contexte où les droits fondamentaux sont systématiquement bafoués. Malgré cela, la RDC a été élue, depuis le 9 octobre dernier, membre du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies pour le mandat 2025-2027. Avec 172 voix sur 190, cette élection représente une avancée diplomatique majeure, couronnant les efforts continus du Président Félix Tshisekedi pour instaurer un véritable État de droit. « L’élection d’un pays dans une instance internationale est un baromètre clé de la confiance des partenaires mondiaux. Nous pouvons nous réjouir de ce soutien international à notre pays », a déclaré Tina Salama, porte-parole du Chef de l’État.
Il convient de rappeler que cette candidature n'est pas une première pour la RDC. En 2017, sous l’ère du président Joseph Kabila, le pays avait réussi à s’imposer au sein de cette institution onusienne, non sans controverses. Human Rights Watch et de nombreuses ONG avaient sonné l’alarme, dénonçant les violations massives des droits humains et l'absence de coopération du gouvernement avec les mécanismes des Nations Unies. Contre toute attente, la RDC avait remporté l’élection avec 151 voix sur 193, se hissant au rang des nations africaines les mieux soutenues.
À présent, la RDC se prépare à briguer un siège au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2026-2027, un vote étant prévu en juin 2025. Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, avance que ces candidatures sont une opportunité pour le pays de retrouver une place de choix sur la scène internationale. Néanmoins, la FBCP demeure vigilante et mobilisée, continuant de dénoncer la situation des droits humains en RDC, alors même que le pays aspire à une reconnaissance sur le plan mondial.