RDC : L'ONU dénonce 127 enlèvements et 66 cas de meurtre et mutilation d’enfants en trois mois, le M23 et d'autres groupes armés mis en cause

Les combattants du M23 à Kibumba
Les combattants du M23 à Kibumba

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a présenté fin septembre son dernier rapport sur la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), mettant en lumière des violations graves des droits de l'enfant dans le pays.

Entre le 20 juin et le 31 août, la MONUSCO et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont vérifié 336 violations commises à l’encontre de 285 enfants, dont 203 garçons et 82 filles. Ces violations incluent 127 enlèvements, 66 cas de meurtre et de mutilation, 106 cas de recrutement et d'utilisation d’enfants par des groupes armés, ainsi que 32 cas de violences sexuelles. Quatorze groupes armés, principalement le M23, sont identifiés comme responsables de la majorité de ces actes. Par ailleurs, des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont également mis en cause, avec 7 cas de violences sexuelles, 2 meurtres et 2 mutilations signalés.

Le rapport souligne également les efforts de formation déployés par la composante Police de la MONUSCO entre le 8 juillet et le 9 août. Au total, 36 agents de la Police nationale congolaise (dont 3 femmes) ont été formés à la sécurité des sites de personnes déplacées, avec une attention particulière portée à la lutte contre les violences sexuelles et fondées sur le genre. En outre, 120 agents de police, incluant 34 femmes, ont reçu une formation spécialisée en techniques d’enquête judiciaire. La MONUSCO a mis l'accent sur la formation de formateurs pour garantir un transfert efficace des compétences.

Antonio Guterres a réaffirmé l’engagement de l’ONU à soutenir la RDC dans la protection des droits de l’enfant et à renforcer les capacités locales pour faire face aux défis sécuritaires.