La 29ème Conférence des Parties sur le changement climatique (COP29) se tiendra en Azerbaïdjan, à Bakou, du 11 au 22 novembre 2024. En prélude à ce grand rendez-vous mondial, la République Démocratique du Congo se prépare à y participer activement pour faire entendre sa voix sur le rôle crucial qu'elle joue dans la protection de l'environnement à l'échelle internationale.
"Pour la République Démocratique du Congo, la COP29 est une opportunité supplémentaire de consolider son leadership régional et international sur les questions climatiques et forestières", rapporte le compte rendu de la seizième réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 4 octobre 2024.
Selon la note d'information présentée par Aimé Boji Sangara au nom de sa collègue de l'Environnement et Développement durable, actuellement en mission, il a été mis un accent particulier sur "le fait que lors de ces assises, notre pays poursuivra son combat dont le but ultime est de faire bénéficier notre peuple en général, et nos communautés forestières et peuples autochtones en particulier, des dividendes dues aux services écosystémiques que rendent nos forêts, nos tourbières et nos mangroves à l'humanité tout entière", ajoute le compte rendu.
La RDC possède un potentiel important dans la lutte contre le changement climatique. Le pays détient la moitié des forêts d'Afrique, d'importantes ressources en eau douce et des réserves minérales essentielles à la transition verte. Sa couverture forestière pourrait générer une valeur estimée entre 223 milliards et 398 milliards de dollars par an grâce au carbone stocké et aux services écosystémiques associés, nécessaires pour atténuer les impacts des catastrophes et renforcer la résilience des communautés.
Se positionnant comme "Pays-Solutions" face au changement climatique, la République Démocratique du Congo doit renforcer ses institutions et augmenter ses investissements afin de jouer pleinement ce rôle. C'est la recommandation de la Banque mondiale dans un rapport publié en novembre 2023. Malgré les promesses des bailleurs de fonds et des pays pollueurs, la RDC peine encore à obtenir les compensations qui lui sont dues.
Clément MUAMBA