De l'impasse et de la confusion, personne ne sait encore ce qui va se passer ce 30 septembre à l'assemblée provinciale du Kwilu. Bien que l'ouverture de la session budgétaire soit officiellement prévue à cette date, le bureau provisoire n'a encore rien précisé, alors que la chambre est bloquée depuis le début de l'année.
En effet, la session extraordinaire ouverte en février pour l'installation du bureau définitif, la validation des pouvoirs des députés et l'adoption du règlement intérieur n'a jamais été clôturée. Les députés n'ont pas pu élire leur bureau à cause d'une correspondance de la CENI les invitant à attendre la tenue des élections dans le territoire de Masimanimba. Ces élections n'ont toujours pas eu lieu et la session n'a pas été clôturée, rendant la date du 30 septembre préoccupante, avec des élus divisés.
Contacté par Actualite.cd, le président du bureau d'âge a déclaré qu'il attendait des instructions de la hiérarchie.
"Jusqu'à présent, je n'ai pas d'avis à émettre tout de suite. J'attends d'éventuelles instructions venant de la hiérarchie. Nous avons entamé le travail que nous devions réaliser en tant que président du bureau d'âge, nous avons lancé l'ouverture de la session extraordinaire, mais il s'est avéré qu'il y a eu une pause. On nous a dit d'arrêter et d'attendre les élections de Masimanimba. Comme ces élections n'ont pas encore eu lieu, nous attendons", a déclaré le Professeur Oscar N'saman, Président du bureau d'âge de l'Assemblée provinciale du Kwilu.
Concernant la tenue d'une éventuelle plénière pour l'ouverture de la session budgétaire ce 30 septembre, le Président du bureau d'âge a précisé qu'il est un peu tôt pour répondre, mais il pense qu'ils vont "appliquer la loi".
Pour le député provincial élu d'Idiofa, Claude Kumpel, une plénière est urgente pour permettre aux élus de trouver des solutions à la crise.
"Dans le cas du Kwilu, nous sommes toujours dans la session inaugurale, nous ne l'avons jamais clôturée pour parler aujourd'hui de l'ouverture de la session budgétaire. Le bureau doit prendre ses responsabilités et convoquer une plénière pour que nous puissions examiner la situation. On ne peut pas laisser toute une province dans ces conditions", a déclaré Claude Kumpel.
Il signale des divisions entre les élus qui ralentissent la résolution de la crise.
"Malheureusement, je constate que les députés sont peut-être divisés. Il y a ceux qui comprennent et ceux qui ne comprennent pas. Mais si le bureau provisoire a la bonne volonté d'organiser les choses, il doit convoquer tous les députés pour que nous nous retrouvions à Bandundu. Ce ne sera pas pour une rentrée, mais pour chercher des solutions aux problèmes qui bloquent l'élection du bureau définitif", a-t-il conclu.
De nombreux élus provinciaux ont quitté Bandundu, siège des institutions provinciales, depuis plusieurs mois. La CENI a annoncé mercredi 25 septembre la publication imminente d'un nouveau calendrier, confirmant que les problèmes de financement du processus électoral étaient "en voie d'être réglés".
Jonathan Mesa