Le Parc National de Kahuzi Biega a ouvert ce 25 Septembre 2024, un atelier sur la rédevabilité au comité.Il s'agit, selon le docteur Kalonji, d'une séance de rédevabilité auprès des partenaires et partis prenantes à la conservation, protection et sauvegarde du Parc National de Kahuzi Biega.
" C'est la rédevabilité, c'est à dire que dans le mode de gouvernance, il s'est inscrit le COCOSI, qui est le comité de coordination du site qui permet aux gestionnaires du Parc de rendre compte sur la gestion, de rendre compte sur les difficultés, de rendre compte sur les réalisations mais aussi de recueillir auprès des partenaires de nouvelles orientations que nous allons capitaliser pour mieux gérer et mieux orienter", a expliqué le directeur de site du PNKB ,Arthur Kalonji.
Tenu il y a de cela deux ans, la pratique a repris et verra tous les acteurs donnés leurs appréciations sur la situation actuelle de la conservation du Parc National de Kahuzi Biega.
" C'est une manière de renouer mais aussi de nous concerter pour une gestion durable de cette ressource qui est le Parc National de Kahuzi Biega" a rebondit le docteur Arthur Kalonji.
Et d'ajouter :
" Nous espérons l'adhésion de nouveau mode de gestion parce qu'il n'a jamais été expliqué avant ".
Les peuples autochtones et riverains ont été placés à la première position.
" Ils sont concernés, ce sont eux les acteurs, c'est eux, pour eux et avec eux que nous voulons réaliser et aussi nous engager sur non seulement, les moyens termes, le court terme mais surtout sur le long terme parce que c'est assurer une gestion durable de cet environnement pour les générations futures", note le docteur Kalonji.
De plus plus de 2 ans, le Parc National de Kahuzi Biega est géré grâce à un partenariat entre l'ICCN et WCS avec mission la mobilisation des fonds, la couverture de la charge de gestion.
Peu avant, il était question de passer en revue les prouesses et les difficultés auxquelles fait face ce patrimoine mondial.
Le docteur Arthur Kalonji a expliqué aux populations pourquoi s'engager surtout avec la complexité de cette situation caracterisée par la présence d'une forte concentration des populations autour de cette aire protégée, le contexte de guerre au Nord-Kivu, la présence des milices et groupes armés à l'intérieur du Parc.
" Le Parc National de Kahuzi Biega ne sera jamais un jour déplacé pour se retrouver un jour dans la ville de Bukavu, il restera toujours là où il est. Avec la même problématique, la même configuration des problèmes connus que nous devons ensemble résoudre, ensemble regarder dans la même direction, pour un meilleur avenir, pour une gestion durable par rapport aux ressources. Le Parc National de Kahuzi Biega regorge 17 cours d'eau qui se déversent dans le Lac Kivu et quand on vous ça déverse dans le Lac Kivu, il faut comprendre sa valeur économique, c'est une aire protégée qui entre dans la vie de beaucoup des personnes dans la ville de Bukavu ", explique Docteur Arthur Kalonji.
A son tour, le ministre provincial de l'environnement Didier Kabi a insisté sur l'accompagnement du gouvernement pour la conservation du Parc National de Kahuzi Biega.
" Le Parc National de Kahuzi Biega est une fierté non seulement pour le pays mais surtout pour les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et Maniema. Il est de notre devoir en tant que responsable protecteur de ce patrimoine de prendre des mesures courageuses et immédiates pour inverser cette tendance destructrice. En tant qu'autorité provinciale dont l'obligation première est de protéger ce patrimoine, nous attendons de vous des résolutions concrètes, des résolutions urgentes et des propositions des mécanismes pouvant mettre à l'abri cette richesse exceptionnelle que nous avons ", a déclaré le ministre Didier Kabi.
A l'issue de cette rencontre, un communiqué final sera signé après avoir abordé les questions sur les mécanismes pour l'amélioration de la coordination et la mutualisation des efforts autour du PNKB, l'État des lieux et le contexte global sur le système de gestion mise en place au PNKB, le tourisme, la conservation communautaire au PNKB, la lutte anti braconnage et tant d'autres.
Justin Mwamba