Dans un pays où la démocratie et la bonne gouvernance peinent à décoller, les institutions de l’État jouent un rôle crucial dans la crédibilité et la transparence des affaires publiques. Une image favorable de ces institutions auprès de la population est un gage de confiance et de stabilité politique.
Du 26 juillet au 6 août 2024, Target Sarl a interrogé par téléphone (CATI) 1661 personnes dans les 11 grandes régions de la République Démocratique du Congo selon l’ancienne configuration du pays avant le redécoupage territorial de 2015, sur leurs opinions à l’égard des grandes institutions du pays.
Ces institutions sont classées en quatre catégories : les institutions exécutives (le Président de la République, Gouvernement national et gouvernements provinciaux), les institutions législatives (Chambres du Parlement et assemblées provinciales), les institutions de contrôle et de régulation (CSAC, CENI, cours et tribunaux), et les forces de défense et de sécurité (Armée et Police Nationale).
Cette enquête a permis aux répondants d’exprimer leurs opinions sur les institutions précitées. Les résultats montrent que ces opinions reflètent les préoccupations spécifiques à chaque région. Excepté le Président de la République (50%) et l’Armée (51%), la majorité des institutions concernées par l’enquête obtiennent des opinions en dessous de la moyenne. Il est à noter que le Sénat (30%), les Gouvernements Provinciaux (32%), les Assemblées Nationales (33%) et la justice (34%) sont celles ayant obtenu de plus faibles scores reçu des opinions moins favorables.
En ce qui concerne les régions, seuls le Maniema, le Kasaï Occidental et le Kasaï Oriental ont enregistré des scores d'opinions positives sur les institutions de l'État, avec des moyennes respectives de 64 %, 55 % et 53 %. En revanche, les deux régions affichant les scores les plus bas sont Kinshasa et Goma, chacune avec une moyenne de 28 %.
On remarque des scores en dessous de la moyenne pour les deux genres. Cependant, les hommes ont exprimé des opinions considérablement favorables à l’égard des FARDC, avec 53%.
Bien que les plus jeunes (18 à 24 ans) aient des scores en dessous de la moyenne (46%), ils ont exprimé des opinions positives à l’égard de la Présidence (60%) et des FARDC (53%). L’intégralité des résultats détaillés par régions et catégories est disponible par contact : info@target-sarl.cd