Une vidéo devenue virale depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux montre une femme passée à tabac par des militaires armés dans une cellule. La femme habillée en robe rouge, mise par terre, tenue aux mains et aux pieds, a reçu des coups de fouets de la part des militaires FARDC parmi lesquels des femmes.
Dans cette vidéo, on peut voir deux fouets se couper sur le corps de la femme battue malgré ses nombreux gémissements appelant au pardon. Pendant ce temps, une autre femme est tenue sur le côté observant la première copieusement battue.
Sur cette image est collé un texte "un désordre généralisé, une confusion organisée, RDC, c'est comme une jungle... Ça se passe à Masimanimba, cité dans la province du Kwilu. Un conflit foncier à l'origine, et l'auditorat militaire s'en mêle".
L'administrateur du territoire de Masimanimba dément formellement cette allégation. Emery Kanguma indique que son territoire n'a pas d'éléments des FARDC habillés en la tenue visible dans l'image, encore moins des militaires femmes.
"Masimanimba n'a jamais connu cette torture d'une femme. Mon territoire est calme. J'étais avec le colonel de l'auditorat militaire qui est venu voir si c'était ici. On a mené toutes les enquêtes, on n'a rien vu. Cette torture n'a pas eu lieu à Masimanimba. C'est un territoire bouillant. Si c'était ici, tout le monde amènerait cette information", insiste Emery Kanguma, administrateur du territoire de Masimanimba.
Même son de cloche du côté de la 11e région militaire. Le porte-parole de l'armée dans la région du Grand Bandundu précise que la tenue portée par ces hommes n'est plus portée par les FARDC de la région.
"Ce sont les ennemis de la paix qui ne veulent pas voir le grand Bandundu évoluer en paix. Cette vidéo n'a pas été tournée dans notre zone de responsabilité. Dans cette vidéo, la majorité de gens sont habillés en notre ancienne tenue qui n'est plus utilisée dans notre zone. Cette vidéo ne nous appartient pas. Le lingala parlé là-bas n'est pas de Bandundu. Les gens de Bandundu parlent lingala mélangé avec le Kikongo. Vous allez remarquer qu'il y a des femmes militaires mais qui torturent une autre qui n'est pas en tenue. Dans le territoire de Masimanimba, il n'y a pas de PMF, pas de femmes dans l'armée", a déclaré le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l'armée dans le grand Bandundu.
Cette vidéo a créé une psychose totale et fait un tollé sur les réseaux sociaux au cours de la semaine qui s'est achevée.
Jonathan Mesa, à Bandundu