RDC : le parti Orange favorable au dialogue « pour sortir le pays du gouffre qui cause son instabilité sécuritaire et sociale »

Fiyou Ndondoboni, président du parti politique Orange, lors de sa déclaration, vendredi 20 septembre 2024, à Kinshasa
Fiyou Ndondoboni, président du parti politique Orange, lors de sa déclaration, vendredi 20 septembre 2024, à Kinshasa

Le président du parti politique Orange, Fiyou Ndondoboni Monkoso, exprime la position favorable de sa formation politique sur le dialogue que présente une frange de la classe politique congolaise comme une solution aux différents problèmes auquel est confrontée la RDC. Ce membre de l'union sacrée de la nation l'a fait savoir ce vendredi 20 septembre à Kinshasa, lors d'une déclaration politique. 

M. Fiyou Ndondoboni appuie sa position par rapport à l'appel lancé par le président de la République, à disponibilité de l'opposant Martin Fayulu à dialoguer ainsi qu'à l'ouverture de la société et des religieux quant à ce sujet, au regard des « questions majeures du pays ».

« S'appuyant sur l'esprit d'ouverture et l'appel lancé par Président de la République, Chef de l'Etat, Félix Tshisekedi depuis son investiture pour le deuxième quinquennat; Se référant au discours du Président de LAMUKA, monsieur Martin Fayulu Madidi sur sa disponibilité à l'ouverture; aux desiderata d'une grande frange de la classe politique actuelle de l'opposition, de la société civile ou du milieu ecclésiastique, sur le dialogue au sujet des questions majeures du pays ; Ecoutant les différents messages des pères des églises catholique et protestante, des chefs des autres confessions religieuses ainsi que des leaders de la société civile qui prônent l'unité et la cohésion nationale ; Nous lisons dans les regards de chaque acteur, la volonté de voir autrement la réalité et de mutualiser les efforts en mettant de côté les divergences politiques afin de montrer à la face du monde et aux ennemis de la nation que, pour l'unité et la souveraineté de notre pays, nous sommes prêts à nous asseoir pour sortir de ce gouffre qui perdure et qui cause notre instabilité sécuritaire et sociale », a-t-il soutenu.

Le parti Orange, déjà prêt au dialogue, appelle à l'unité nationale et se donne lui-même la mission «de consulter tous les acteurs politiques, les confessions religieuses, la société civile en général afin de collecter leurs différentes perceptions». Cette démarche «volontariste», explique le leader du parti orange, se justifie par le souci d'anticiper toute crise potentielle future en lien avec les différentes frustrations susceptibles d'avoir un impact négatif sur le bien-être de la population et paralyser la cohésion sociale, la paix et la sécurité nationales.

À l'issue de ces consultations, le parti orange soumettra un rapport au président de la République pour que ce dernier donne son avis et ses orientations « quant à la forme et le format de ce cadre qui pourrait cimenter l'échange entre frères et sœurs d'un même pays ».

Pour faire face à l'insécurité dont est victime la RDC dans sa partie est, Martin Fayulu rejette l'idée de la poursuite du processus de Luanda. L'ex candidat présidentielle propose, quant à lui, un processus de Kinshasa « pour rassembler toutes les parties prenantes autour de nos leaders spirituels ».

En août dernier, Bahati Lukwebo, ancien président du Sénat, s'était également exprimé favorable à l'idée d'un dialogue, avec un préalable selon lequel tout tourne autour de Félix Tshisekedi. 

Samyr LUKOMBO