L’Examen d’Etat, session 2023-2024, a eu lieu en mai et juin dernier. Cependant, certains frais demandés aux élèves n’étaient pas du goût des parents qui les déboursent. Certaines autorités d’écoles chercheraient à contourner la gratuité de l’enseignement pour récupérer des sous. Un des frais qui a provoqué le tollé est celui de participation à l’Examen d’Etat.
Élevés à 130 000 Fc par élève, les frais de participation à l’Exetat édition 2023-2024 a soulevé une indignation collective au Nord-Kivu après l’annonce par le gouverneur militaire, le général major Peter Chirimwami. Pour de nombreux acteurs tant politiques que ceux de la société civile, c’était inadmissible que ces frais soient revus à la hausse, comparativement à ceux de l’édition 2022-2023, soit 94 000 FC, alors que la province fait face à la guerre d'agression lui imposée par le Rwanda, sous couvert du M23.
Au Nord-Kivu, de nombreux élèves, de surcroît des finalistes de secondaire, ont été contraints de fuir leurs milieux suite à l’insécurité. Ils se sont retrouvés dans différents sites des déplacés et même dans des familles d’accueil à Goma et ses environs. Ils s'ajoutent à beaucoup d'autres ayant fui la guerre dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo, qui se retrouvent également en difficulté à Goma et environs.
Pour l’année 2023, en ce qui concerne la province du Nord-Kivu, les frais de participation à l'EXETAT étaient fixés à 94 000 Fc. Certaines personnes de bonne foi, à l'instar du Dr Denis Mukwege, avaient payé pour quelques élèves finalistes déplacés, en provenance notamment des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.
Cependant, tous les élèves finalistes de la province du Nord-Kivu ont été finalement exemptés du paiement des frais de participation à l’examen d’État, édition 2023-2024.