Caricature : Augustin Kabuya relevé de son poste de Secrétaire Général de l’UDPS

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

Le désormais ancien secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social a été éjecté de son poste après une réunion extraordinaire de la Convention Démocratique du Parti (CDP) de ce dimanche 11 août. Augustin Kabuya n’est plus le gestionnaire quotidien du parti présidentiel, résultat d’une longue tempête qui a duré plus de deux mois autour de cette figure politique aussi controversée que défendue.

La CDP a justifié sa décision par son inquiétude face à la salve de déclarations et de mouvements “mettant ainsi le parti dans une situation de confusion totale”. Déogratias Bizibu Balola, qui était adjoint au secrétariat, joue déjà l'intérim.

Cette décision réjouit bien de monde même à l’interne où Kabuya a été désavoué par des combattants et des cadres. Le député national et professeur André Mbata s'est dit satisfait d'un début de la révolution au sein de l'UDPS, déclarant que Kabuya, désormais persona non grata, avait vendu le parti puis renoncé aux idéaux.

La crise est bien réelle au sein du parti présidentiel. L’UDPS a été partagée pendant de longues semaines entre les pro ou anti Augustin Kabuya. La tourmente est telle que les cadres s’exprimaient, soit par lettre publique ou conférence de presse, pour soutenir ou désavouer l’autorité du parti. 

Plusieurs griefs étaient reprochés à Kabuya, entre autres la centralisation de la gestion sur sa personne en lieu et place qu’elle soit collégiale telle que voulue par les statuts du parti. Pour ce faire, l’ancien secrétaire général et ancien ministre de la santé, Éteni Longondo, a été l’un des premiers à élever la voix. Il a adressé une lettre à Augustin Kabuya pour rectifier le tir car selon lui, le parti est en train de sombrer.

Par la suite, plus de 30 secrétaires nationaux ont fait la même chose, en signant un communiqué commun désavouant Augustin Kabuya, réclamant son départ à ce poste. Le président du parti RDT, aussi cadre de l’UDPS, a tenu une conférence de presse pour brandir des preuves de la mauvaise gestion, proposant une cellule de crise pour recadrer les choses.