RDC : un moratoire de 60 jours accordé aux employeurs pour contribuer à la protection des emplois au profit des nationaux face à la concurrence de la main d'œuvre étrangère

Un supermarché des indiens à Kinshasa
Un supermarché des indiens à Kinshasa

Un moratoire de 60 jours vient d'être lancé pour contribuer à la protection des emplois au profit des nationaux contre la concurrence de la main-d'œuvre étrangère. La note d'information y relative a été présentée vendredi 12 juillet en conseil des ministres par Ephraim Akwakwa Nametu, ministre de l'emploi et du travail.

Il a indiqué que la création d'emplois passe par entre autres : (i) la protection des emplois existants et (ü) la capitalisation des opportunités offertes par les employeurs au profit des nationaux.

"Au regard de ce qui précède et vu la gravité des faits, le Ministère de l’Emploi et Travail a accordé un moratoire de 60 jours aux employeurs régis par le code du Travail afin qu'ils puissent prendre des mesures au sein de leurs Entreprises et Établissements respectifs pour régulariser leurs situations", rapporte le compte rendu de la réunion.

À l'en croire, il s'observe malheureusement qu'en République Démocratique du Congo les opportunités d'emplois font aujourd'hui l'objet d'une forte concurrence de la main d'œuvre étrangère à tel point que beaucoup de ces opportunités qui peuvent bénéficier aux Congolais sont occupées par les étrangers.

" Or, l’Ordonnance n°74/098 du 06 juin 1974 telle que révisée par l'Ordonnance  77-383 du 29 décembre 1977 en ses articles 5 et 6 protège la main d'œuvre nationale contre la concurrence étrangère et que l'Arrêté n°121/CAB.MlN/TPS/112/2005 du 26 octobre 2005 fixe le pourcentage autorisé au sein des Entreprises exerçant leurs activités en République Démocratique du Congo ", rappelle le ministre dans le compte rendu de la réunion.

Cette option du gouvernement était déjà au centre des échanges tenus  jeudi 27 juin dernier à Kinshasa entre les membres de la commission nationale d'emplois des étrangers (CNEE) et le nouveau ministre de l’Emploi et travail, Ephraïm Akwakwa. 

Le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi, et la première ministre, Judith Suminwa Tuluka, ont fait de la création de l'emploi, l'un des six engagements de l'action du gouvernement durant ce second quinquennat, la priorité des priorités.

Clément MUAMBA