Pendant 2 jours, soit du lundi 10 au 11 juin 2024, les membres de la coalition africaine des minerais verts ont réfléchi autour des opportunités et obstacles de la transition énergétique dans les pays du Sud. Il s'agit des organisations non gouvernementales de 9 pays africains, à savoir la RDC, la Zambie, le Zimbabwe, l'Afrique du Sud, le Mali, le Madagascar, le Cameroun, le Ghana qui ont discuté sur les priorités de cette coalition, des stratégies à prendre par rapport aux minerais verts.
Pour ces membres de la coalition africaine des minerais verts, l'Afrique doit vite embarquer dans le bateau de la transition énergétique. Ces recommandations sont condensées dans un rapport publié ce mardi avec l'appui de l'Observatoire Africain des ressources naturelles (Afrewatch) et l'ONG Global witness.
"Ce rapport est une documentation liée aux obstacles et aux opportunités que l'Afrique a pour saisir l'opportunité de s'embarquer dans le bateau de la transition énergétique qui a déjà bougé. Il nous permet de dégager des recommandations qui nous permettent en tant que coalition africaine, d'adresser les recommandations à nos États, entreprises qui viennent chez nous mais aussi aux occidentaux et chinois qui viennent négocier des partenariats pour l'exploitation des minerais verts notamment le lithium, le fer, etc. Ce rapport doit rappeler aux gouvernants africains qu'il est temps de mettre en place une stratégie africaine pour répondre aux stratégies déjà établies par l'Europe, les États-Unis, la Chine", précise Mamadou Bâ, l'un des participants, lui qui est venu de la Guinée-Conakry.
Selon ce rapport, l'Afrique ne doit pas être en retard par rapport à cette transition énergétique, elle doit négocier d'égal à égal avec les autres.
"Nous entendons adresser le mémorandum à l'Union européenne, à nos différents gouvernements, à l'Union africaine et de tirer l'attention d'agir maintenant et de coordonner les actions de l'Afrique comme bloc, pas en tant que pays singulier. En allant avec un bloc africain, avec beaucoup d'influences", a-t-il ajouté.
Dans ce rapport de Afrewatch et Global Witness, l'on retrace l'importance qu'a l'Afrique d'aller dans cette transition énergétique pour le développement de sa population.
" La transition énergétique permettra à l'Afrique de rattraper son retard en matières d'énergie. L'Afrique a un taux d'énergie qui varie entre 10 et 20% pour les pays de l'Afrique subsaharienne. C'est une opportunité pour que les villageois puissent accéder à l'énergie, que ça soit l'énergie propre et permettre à nos États d'industrialiser l'Afrique pour que les véhicules par exemple soient produits en RDC, pour que les panneaux solaires soient produits au Mali ou encore au Burkina Faso et les batteries électriques en Afrique du Sud ou encore au Kenya", lit-on dans ce rapport présenté à la presse ce mardi au terme de deux jours d'intenses activités de cette coalition africaine des minérais verts.
Des plaidoyers sont également envisagés pour pousser les dirigeants africains d'aller en bloc vers la transition énergétique.
José Mukendi