Les membres des mouvements, groupes et associations, réunis au sein du Conseil de l'Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC) se disent consternés par l’ouverture de l’information judiciaire contre l’Archevêque Métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo par le Procureur général du Parquet près la Cour d'Appel de Matete sur instruction du Procureur général près la Cour de cassation.
Cette structure de l’Eglise catholique dénonce un acharnement politique qui vise à ternir l’image du prélat et le faire taire. CALCC appelle à l’indépendance des instances judiciaires en vue de cesser cette démarche judiciaire.
« Cette poursuite intervient quelques jours après l'humiliation de Son Eminence par certains agents des services aéroportuaires commis à l'aéroport international de N’djili ainsi que les menaces verbales de la part du ministre de la communication. Ces faits ressemblent à un acharnement dans le but de faire taire Tata Cardinal qui reste fidèle à sa mission prophétique. De même, dans cette procédure, l'Accord-Cadre signé entre notre pays et le Saint Siège astreignant les parties à des mécanismes de collaboration étroite, aurait été ignoré », a déclaré Jean Bosco Lalo, président national du CALCC.
Et d’ajouter :
« Etant donné que la justice est rendue dans notre pays au nom du peuple (article 149. Alinéa 3 de la Constitution): nous invitons le parquet à user de l'indépendance de l'appareil judiciaire pour se dessaisir de cette démarche visant le musellement du serviteur de Dieu et par conséquent le musellement de tout un peuple face à son extinction ontologique et socio-économique. Nous, Membres du CALCC, prenons cette occasion pour renouveler notre soutien à notre Pasteur et notre engagement à prier pour le développement intégral de notre Eglise et de notre pays ».
Par ailleurs, les laïcs catholiques du Congo appellent à la vigilance en attendant les dispositions qui seront prises.
Le Procureur Général près la Cour de Cassation Firmin Mvonde, à travers sa lettre N°1877/D.037/2079/PGCCAS/SEC/2024 du 27 avril 2024 instruisant le Procureur général du Parquet près la Cour d'Appel de Matete, accuse le Cardinal Ambongo de "violenter délibérément les consciences et sembler trouver un plaisir à propager les faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et attentats contre les vies humaines. Il s'observe dans les comportements de l'archevêque de Kinshasa une constance des propos séditieux tenus lors des points de presse, interviews et sermons de nature à décourager les militaires des FARDC qui combattent au front. Et des propos incitatifs à la maltraitance par les rebelles et autres envahisseurs des populations locales déjà meurtries par autant d'années de déstabilisation.
Le Procureur général près la Cour de cassation a également renseigné que le dossier était déjà ouvert à son office mais le Cardinal Ambongo n'avait pas répondu à l'invitation.
Grâce GUKA