Maniema : Des agents de la SNCC protestent contre un arrêté du gouverneur intérimaire portant sur la désaffectation des parcelles dans le camp Makuta

Visuel Maniema
Visuel Maniema/Ph. ACTUALITE.CD

Des agents de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo (SNCC) ont organisé ce vendredi 19 avril une manifestation dans la salle du cercle privé de la société pour contester un arrêté du gouverneur intérimaire du Maniema, M. Afani Idrissa Mangala, portant sur la désaffectation de parcelles dans le camp Makuta.

L'avocat conseil de la SNCC et plusieurs agents ont dénoncé cet arrêté qu'ils qualifient d'"illégitime" et "d'atteinte aux droits des agents". Selon eux, ces parcelles ont été attribuées et vendues légalement aux agents de la SNCC en contrepartie de leurs arriérés de salaire.

"Nous sommes venus protester contre l'arrêté pris par le gouverneur de province ad interim, M. Afani Idrissa Mangala, lequel arrêté porte sur des affectations de bandes de terre contenues dans le camp Makuta", a déclaré l'avocat conseil de la SNCC. "Toutes ces maisons et tous ces espaces ont été attribués et vendus légalement par la société SNCC aux agents en contrepartie de leurs arriérés de salaire."

"On ne comprend pas", a-t-il ajouté. "C'est de l'anarchie. Comment peut-on désaffecter une propriété appartenant à autrui au bénéfice d'une autre personne ? Ça ne se comprend pas. Voilà pourquoi nous sommes réunis pour hausser notre ton et dénoncer cette manœuvre qui tend à porter atteinte aux droits garantis au particulier parce que ça touche à leur patrimoine."

Kimuanga Kisimba, chef de groupe du personnel à la SNCC, a également exprimé son indignation. "Et ce qui nous touche aujourd'hui, c'est vraiment inconcevable qu'un gouverneur de province qui est censé protéger la population puisse se permettre de tels abus", a-t-il déclaré. "Comment peut-on imaginer qu'une propriété privée, dont le droit est garanti par la constitution, soit usurpée ? Nous sommes vraiment désolés et ce qui se passe, ça ne se passe nulle part ailleurs dans ce monde. Nous avons atteint en tout cas un niveau inimaginable dans ce pays. Chacun fait ce que bon lui semble."

Les agents de la SNCC ont demandé à l'autorité provinciale d'annuler l'arrêté en question avant qu'il ne soit attaqué devant la justice. Ils ont également menacé de mener d'autres actions pour défendre leurs droits.