Volker Türk exprime des inquiétudes face au retrait de la MONUSCO dans un contexte de crise en RDC

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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a conclu sa visite officielle en RDC, exprimant de sérieuses préoccupations concernant le retrait progressif de la MONUSCO. Cette mission de stabilisation des Nations Unies, présente depuis deux décennies, s'apprête à quitter un contexte de détérioration sécuritaire et humanitaire.

En réponse aux questions sur le timing de ce désengagement, Türk a clarifié que la décision émane du gouvernement congolais, soulignant que "le désengagement doit être responsable". Il a insisté sur l'importance de la protection des civils et la préparation des troupes étatiques à maintenir l'ordre conformément aux standards internationaux des droits de l'homme.

Le Haut-Commissaire a également mis l'accent sur le rôle crucial des forces nationales et internationales dans la protection des civils et a appelé à une transition soignée pour éviter un vide sécuritaire. Il a exhorté les forces régionales, notamment la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SAMIDRC), à adopter un cadre strict de respect des droits humains et du droit international humanitaire.

Le processus de désengagement de la MONUSCO a commencé en janvier dernier, avec le transfert de bases, notamment celle de Kamanyola au Sud-Kivu, à l'administration congolaise. Ce retrait inclut le départ des casques bleus chinois, engagés principalement dans des projets de génie civil.

Volker Türk a conclu en mettant en garde contre l'impunité et l'absence de responsabilité, qu'il juge être des causes profondes du cycle continu de violence dans la région. Il a appelé l'État congolais à renforcer ses capacités, non seulement en termes de sécurité mais aussi dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de la justice, pour garantir un avenir stable et équitable à l'Est du pays.