Des femmes habillées en noir et foulard blanc sur la tête ont célébré la journée mondiale des droits de la femme, le 8 mars, sous un signe de deuil à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, au cours d'une cérémonie officielle assistée par le vice-gouverneur, le commissaire divisionnaire Raüs Chalwe.
Plusieurs discours, lors de la cérémonie, ont été orientés vers les rôles que peut jouer une femme pour le retour de la paix et pour son autonomisation d'ici 2030.
Pour la cheffe de division genre de l'Ituri, les femmes doivent utiliser leur influence pour sensibiliser " leurs enfants " ayant pris les armes contre la république : " Nous ne les avons pas mis au monde pour qu'ils restent souffrir dans la brousse. Appelons-les pour qu'ils reviennent, pour qu'ils servent aussi notre pays ", a recommandé Marie-Louise Uronya Fwanuti, cheffe de division genre de l'Ituri, dans son discours.
Des chansons et sketchs expliquant le calvaire que les femmes traversent ont également été au rendez-vous lors de la cérémonie. Cependant, bien que victimes, Mme Nathalie, membre du bureau genre de la MONUSCO estime qu'il y a possibilité d'espérer à la paix, une fois les femmes s'activent à sensibiliser les porteurs d'armes : _" Après tout ce que nous avons subi dans la brousse, nous devons changer notre position et être des actrices de paix. Offrons la paix à nos enfants et enlevons nos vêtements noirs. Avec nos foulards blancs, nous allons célébrer la paix ", a-t-elle déclaré.
Dans une province où l'insécurité sévit dans 3 territoires principalement depuis 2017, les femmes doivent mettre à profit leur capacité pour mettre fin à la guerre, ont recommandé des participants.
Précisons qu'une collecte des fonds au profit des femmes victimes a été initiée à l'occasion de cette journée où des activités féminines vont se poursuivre jusqu'au 31 Mars prochain, a affirmé la cheffe de division genre de l'Ituri.
Freddy Upar, à Bunia