Le Président angolais João Lourenço a proposé ce vendredi à Addis-Abeba un dialogue direct entre ses homologues du Rwanda et de la République démocratique du Congo (RDC) afin de mettre fin au conflit entre ces deux pays voisins, lors de la trente-septième conférence des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine.
La rencontre, ouverte ce samedi dans la capitale éthiopienne, a vu la participation de six chefs d'État sur les dix attendus, parmi lesquels figuraient le Congolais Félix Tshisekedi, le Rwandais Paul Kagame et l'Angolais Joao Lourenco, organisateur de cette initiative. Les autres chefs d'État ont été représentés.
Le médiateur Joao Lourenco a souligné que cette démarche visait à relancer le processus de paix, fortement compromis par l'escalade des combats dans l'est de la RDC. L'objectif premier est d'obtenir un cessez-le-feu entre les forces armées de la RDC et le groupe rebelle M23, ainsi que d'initier un dialogue direct entre les dirigeants congolais et rwandais.
Suite à des discussions à huis clos, chaque partie a eu l'opportunité de faire part de ses positions. Le Président Félix Tshisekedi a réitéré sa condamnation de l'agression subie par son pays, exigeant le retrait sans conditions des membres du M23 du territoire congolais. En réponse, la délégation rwandaise a continué de nier toute implication dans la crise sécuritaire en RDC.
Face à ces divergences, les travaux de ce mini-sommet ont été suspendus ce vendredi. Le prochain round est prévu pour ce samedi à Addis-Abeba.
Le Président Lourenco a conclu en affirmant que cette réunion visait à explorer les voies pour renégocier un cessez-le-feu entre les autorités de la RDC et le M23, et de tenter de faciliter, si possible, un dialogue direct entre les chefs d'État du Rwanda et de la RDC.