Attaque contre un hélicoptère de la MONUSCO : deux casques bleus blessés au Nord-Kivu

Photo d’un hélicoptère. Image d’archives/ACTUALITE.CD
Photo d’un hélicoptère. Image d’archives/ACTUALITE.CD

Un hélicoptère de la MONUSCO, en mission d'évacuation sanitaire, a été la cible de tirs présumés de membres du M23 près de Karuba, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), selon un communiqué publié par la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) le vendredi 2 février 2024.

Selon l'ONU en RDC, l'attaque a blessé deux casques bleus, dont un grièvement. L'appareil a pu atterrir en sécurité à Goma, et les deux blessés ont été pris en charge médicalement. Au nom de la MONUSCO, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Cheffe de la MONUSCO, Madame Bintou Keita, souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

"Mme Keita condamne fermement cette attaque contre un aéronef porteur de l'emblème des Nations Unies, qui survient presqu'un an, jour pour jour, après un assaut similaire ayant coûté la vie à un casque bleu sud-africain. Elle déplore également les attaques inacceptables ciblant les civils depuis l'intensification des combats dans le Nord-Kivu. Mme Bintou Keita réitère son appel au M23 à cesser les hostilités et à désarmer sans condition en respectant les termes du Communiqué du 23 novembre 2022", a grondé Bintou Keita.

Des menaces ont été directement proférées récemment contre la MONUSCO et ses casques bleus par le M23. La Cheffe de la MONUSCO rappelle à cet égard que les attaques contre les casques bleus peuvent constituer un crime de guerre.

"La MONUSCO invite les autorités judiciaires congolaises à traduire en justice les auteurs de cet acte. La Mission rappelle l'urgence et la nécessité de mettre fin à de tels agissements pour une mise en œuvre sans entrave de son mandat de protection des civils", ajoute le communiqué de la Monusco.

Cette attaque de l'hélicoptère de la Monusco coïncide avec une journée mouvementée au quartier Mungunga dans la commune de Karisimbi dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, car une bombe est tombée non loin d'une école primaire Nengapeta, faisant 3 blessés graves et causant plusieurs dégâts matériels.

De son côté, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo accusent les rebelles du M23 d'être à la base de cette situation.

"Les premiers éléments à notre possession indiquent que la bombe a été tirée par les terroristes de l'armée rwandaise et leurs alliés du M23 à partir de la colline de Kagano", déclare laconiquement le colonel Guillaume Njike Kaiko, porte-parole de l'armée au Nord-Kivu.

Les combats font rage dans les villages du territoire de Masisi, proches de Goma. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) s'affrontent avec le M23.

Clément MUAMBA