Réplique de la CENI aux accusations du CREFDL sur la gestion des fonds : la centrale électorale répond  point par point 

Les membres du bureau de la CENI avec Denis Kadima au centre
Les membres du bureau de la CENI avec Denis Kadima au centre

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a réagi fermement à l'étude rendue publique par le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL), laquelle affirme avoir bénéficié de l'appui de l'ONG allemande "Democracy Reporting International" (DRI), de l'Union européenne (UE), et de la Coopération allemande (GIZ). Intitulée "Rapport Final du contrôle citoyen de l'utilisation des fonds alloués aux élections en RDC (Crédibilité budgétaire et transparence des Marchés Publics)", cette étude a suscité des réponses point par point de la part de la CENI.

Le CREFDL a notamment mis en avant la budgétisation forfaitaire de la CENI, qualifiée de fondée sur des faits aléatoires, conduisant à une perte estimée à près de 400 millions USD entre 2022 et 2023. La CENI réplique en soutenant que sa budgétisation répond à des besoins réels, vérifiables, et quantifiables, élaborés conformément aux directives du Premier Ministre et des experts CENI.

Concernant l'inadéquation alléguée entre les marchés publics et les plans budgétaires, la CENI rejette cette affirmation, arguant d'une autonomie et indépendance conformes à sa Loi organique. Elle souligne que les marchés publics sont réalisés dans le respect des procédures établies.

En ce qui concerne les accusations de marchés surfacturés, la CENI dément catégoriquement avoir commandé 33 000 machines à voter neuves pour un coût de 109 869 726 USD. Elle précise avoir acquis 26 250 machines pour 37 458 750 USD, qualifiant de fallacieux le montant du dépassement évoqué.

Le CREFDL pointe également des marchés surfinancés et/ou dupliqués, citant des quantités excédentaires de cartes d'électeurs et de bulletins de vote. La CENI justifie ces acquisitions en prévoyant une contingence pour parer aux imprévus et assurer le bon déroulement des opérations électorales.

Quant aux allégations de recours à l'arbitraire avec un unique fournisseur, MIRU SYSTEMS, la CENI clarifie qu'elle n'a attribué que trois marchés à cette entreprise, dont deux par appel d'offres ouvert et un par gré à gré, justifié et conforme à la loi.

Le CREFDL évoque un remplacement du matériel électoral motivé de manière fallacieuse, accusant un manque à gagner de 45 millions USD pour le Trésor public. La CENI conteste cette affirmation, expliquant que l'obsolescence du Kit 2016 a conduit à l'acquisition de nouveaux dispositifs, préférable financièrement selon une étude préalable.