Bukavu : Un militaire tue une femme et blesse deux autres personnes à Panzi

Photo d'illustration
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Un soldat appartenant au régiment de reconnaissance a tué de sang-froid une femme et blessé deux autres personnes, dont un jeune, à Panzi dans la commune d'Ibanda, ville de Bukavu. L'incident s'est produit aux environs de 18h30 le 30 janvier 2024.

Selon la société civile locale, le militaire a ouvert le feu à bout portant sur ces trois individus à la suite d'un désaccord concernant une somme de 500 FC (francs congolais) qu'il exigeait.

"Un militaire a tiré à bout portant sur trois personnes, tuant une femme sur le champ du nom de Siyapata Joséphine. Un garçon a été touché à la jambe et une autre personne a reçu une balle à la tête. La cause de cet incident serait le refus d'un conducteur de bajaj (moto-taxi) de remettre une somme de 500 francs, imposée par le militaire bien armé et identifié par son unité", a déclaré Elvis Cirimwami Badesire, président de la Nouvelle dynamique de la société civile de Mudusa.

Cette information a également été confirmée par le président de la société civile de la commune d'Ibanda, Murhula Machumbiko, qui a indiqué que le militaire meurtrier a été appréhendé.

"Il y a un militaire qui vient de tirer à bout portant sur une femme. Le militaire a été arrêté", a déclaré Murhula Machumbiko, président de la société civile de la ville de Bukavu, à ACTUALITE.CD.

Il a ajouté : "Nous sollicitons une audience foraine contre ce militaire sur le lieu du crime. Et demandons l'implication du général pour une solution et une paix."

À Panzi, Mudusa et Nyantende, les habitants ont barricadé la route nationale numéro 5 pour protester contre ce nouvel incident meurtrier causé par les militaires au Sud-Kivu. Ces manifestations font suite à des cas similaires à Nyantende en décembre dernier et le 5 janvier 2024 à Kabuga et Mululu, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, pour protester contre le meurtre d'un civil par un militaire en raison d'un téléphone portable. La société civile réclame justice contre les actes violents perpétrés par les militaires.

Justin Mwamba