Quelques partis et regroupements politiques ne s’accordent pas avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à propos du calcul du seuil national d’éligibilité aux élections législatives nationales. Réunis dans une coalition, ces formations politiques, à travers leurs têtes d’affiche, étaient devant la presse ce mardi 30 janvier pour dénoncer les résultats provisoires des législatives publiés par la centrale électorale.
Dans une déclaration lue par son porte-parole, Claude Ibalanky, cette coalition composée de Claude Ibalanky du REPOP, Mutombo Mbwebwe hippolyte de AAND, Sylvain Mutombo de RDT, Vahamwiti Jean chrisostome ADRP et Vidiye Tshimanga de 1A/A note que “ seize (16) jours après la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales, la CENI n'a jamais rendu public les résultats détaillés des candidats députés nationaux des Partis et Regroupements politiques dits n'avoir pas atteint le seuil national d'éligibilité et ce, en violation flagrante des dispositions de l'article 71 de la loi électorale ”.
De même, ajoute la coalition, “ jusqu'à l'expiration du délai de saisine de la Cour constitutionnelle en contentieux des résultats provisoires desdites élections, la CENI n'a toujours pas rendu public les résultats bureau de vote par bureau de vote pour tous les candidats des Partis et Regroupements politiques ayant participé à ces élections et ce, sur l'ensemble du territoire national, obligation légale pourtant lui imposée par le législateur dans le susvisé article 71 de la loi électorale. Pour la première fois dans l'histoire électorale de notre Congo indépendant, les résultats des élections législatives seraient quasiment devenus un secret d'Etat ”.
Ces partis et regroupements qui indiquent avoir des preuves “irréfutables” de leur bon score aux élections législatives du 20 décembre, appellent la CENI à " rendre public le taux de compilation des procès-verbaux par circonscription tout en précisant le total des suffrages des bureaux de vote non compilés". Toujours à la centrale électorale, ils demandent que soit levée, sans délai, l’instruction “illégale” donnée à tous ses agents des centres locaux de compilation relative à l'interdiction de mettre à la disposition de toutes les parties prenantes les procès-verbaux des résultats provisoires des élections législatives nationales du 20 décembre 2023.
Après la publication des résultats provisoires aux législatives, les candidats lésés avaient 8 jours pour déposer les requêtes en contestation devant la Cour constitutionnelle. A l’expiration de ce délai, cette coalition nouvellement mise en place demande à la Cour “d’examiner les requêtes lui soumises en toute indépendance conformément aux lois de la République et d’ordonner à la CENI d'effectuer non seulement le recomptage des suffrages mais aussi, la compilation manuelle dans les centre locaux de compilation des résultats des élections législatives et de les rendre public avant la proclamation des résultats définitifs desdites élections”.
Ils insistent aussi sur le délai légal de deux mois pour cet examen car, “dépassé ce délai de 60 jours, les résultats biaisés, ne reflétant pas la vérité des urnes tels que publiés par la CENI, seront malheureusement réputés définitifs”.
Il faut noter que toutes ces formations politiques affirment avoir régulièrement saisi les juridictions compétentes pour cette question de contentieux électoral.
Cette coalition, qui dit, par ailleurs, réaffirmer son soutien à Félix Tshisekedi, entend annoncer dans les prochains jours, plusieurs autres mesures dans leur revendication.
Cléopâtre Iluku