Les Archevêques et Evêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) se sont réunis à Kinshasa du 15 au 16 janvier 2024 pour évaluer le processus électoral en République Démocratique du Congo (RDC). Dans une déclaration, ils ont exprimé leurs préoccupations quant à des irrégularités.
Les membres de la CENCO ont souligné leur découverte d'un "nombre impressionnant de votes parallèles avec les machines à voter trouvées chez des particuliers" après la Déclaration préliminaire de la MOE CENCO-ECC. Ils remettent en question la possibilité d'une planification au niveau du pouvoir organisateur des élections.
La CENCO a évoqué la facilité avec laquelle des dispositifs électroniques de vote et des rouleaux de bulletins se sont retrouvés entre les mains de particuliers, interrogeant le rôle de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) dans cette situation.
Les évêques regrettent que la CENI n'ait pas accepté la mise en place d'une commission mixte et indépendante pour enquêter, soulignant l'opacité entourant les élections. Ils notent que cette opacité fait suite à d'autres cas antérieurs, tels que des kits d'enrôlement entre les mains de particuliers et le refus d'un audit indépendant du fichier électoral.
Selon la CENCO, ces irrégularités sérieuses ont affecté les élections et entamé la confiance des électeurs. Ils soulignent le faible pourcentage de députés issus de l'opposition dans les résultats provisoires des législatives nationales.
Les prélats appellent les instances compétentes à user de sagesse pour bâtir un Congo nouveau, dans l'unité et la paix. Ils recommandent au Président de la République d'être le garant de l'unité nationale et au Gouvernement de prendre des mesures contre la xénophobie et le tribalisme notés dans les discours de la campagne électorale.
La CENCO s'engage par ailleurs à contribuer au succès du deuxième et dernier mandat du Président pour l'intérêt du peuple congolais.