La commission mise en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour examiner la circulation des kits électoraux entre les mains de particuliers et d'autres irrégularités constatées lors des opérations de vote avance de manière méthodique.
Selon Denis Kadima Kazadi, président de la centrale électorale, l'objectif est de recueillir des informations détaillées en vue de prendre des décisions éclairées face à ces anomalies et dysfonctionnements constatés lors du 4e cycle électoral en République Démocratique du Congo.
" La Commission est actuellement à l'œuvre. Elle a commencé il y a quelques jours. Hier, elle a présenté un rapport préliminaire. La plénière lui a demandé d'approfondir et d'ajouter d'autres éléments. Nous attendons donc leur rapport et une décision sera prise. Il est encore trop tôt pour évoquer des sanctions ", a déclaré Dénis Kadima devant la presse après une réunion avec la MOE CENCO-ECC samedi 30 décembre au centre des opérations "Bosolo".
Et d’ajouter :
" Nous prenons en considération tous les cas portés à notre attention et recherchons des preuves tangibles. Il y a beaucoup d'accusations et de contre-accusations, des vidéos manipulées datant de 2018 refont surface. C'est pour cela que la CENI prend du temps, car elle doit agir avec rigueur."
Interrogé sur la portée des enquêtes, concernant uniquement les élections législatives ou également la présidentielle, étant donné que la CENI continue à publier les résultats compilés, Dénis Kadima a répondu succinctement : " attendons les résultats de la commission ", sans donner plus de précisions sur l'étendue des travaux de cette commission.
Dénis Kadima avait précédemment révélé à ACTUALITE.CD et 7sur7.CD que les résultats de certaines circonscriptions électorales pourraient être annulés, selon les conclusions des enquêtes en cours. Il a également évoqué les difficultés rencontrées par les agents de la CENI, incapables de regagner leurs antennes après le vote en raison d'attaques perpétrées par certains acteurs politiques et d'autres personnes non identifiées.
Les principaux candidats à l'élection présidentielle, tels que Moïse Katumbi Chapwe, Martin Fayulu Madidi, Denis Mukwege Mukengere, et d'autres, rejettent en bloc les résultats des scrutins du 20 décembre 2023, exigeant leur annulation pure et simple en raison des irrégularités relevées dans plusieurs rapports des missions d'observation électorale.
La CENI a confirmé la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle pour ce dimanche 31 décembre. Ensuite, débuteront les contentieux devant la Cour constitutionnelle, qui devra rendre son verdict d'ici le 10 janvier 2024. Le nouveau président prêtera serment 10 jours après, soit le 20 janvier 2024.
Clément MUAMBA