Plusieurs organisations de la société civile et des associations des jeunes ont lancé ce mercredi à Kinshasa une campagne dénommée « Bomoko pona Congo » (l’Unité pour le Congo). Elle vise à sensibiliser sur la paix et la stabilité postélectorale, après les élections générales du 20 décembre dernier en République démocratique du Congo (RDC).
Les initiateurs de ce mouvement appellent les Congolais à fermer les yeux sur « les irrégularités » constatées lors des élections.
« Nous devons accepter que notre pays est notre seul héritage, et nous ne pouvons nullement bloquer la machine institutionnelle à cause de quelques imperfections administratives. Aucune élection au monde n’est parfaite », a dit Carbone Beni, activiste pro-démocratie.
Pour ces mouvements citoyens, le peuple doit considérer les efforts déployés par le gouvernement et la CENI pour organiser ces élections, ainsi que les acquis du processus en cours.
« L’organisation des élections dans le délai constitutionnel malgré la pandémie à Covid-19, les nombreuses crises sécuritaires connues durant des décennies, la promptitude dans la résolution des problèmes exposés par les parties prenantes, le déploiement des kits électoraux dans un contexte sécuritaire très sensible, dans le Nord et dans l’Est de la République ; la prise en compte de la participation des congolais vivant aux élections générales ; l’apport du numérique dans l’accélération des activités durant ce processus la régulation de la publication des votes bureau par bureau, ainsi que la régulation de la publication des votes bureau par bureau », déclarent-ils.
Selon eux, l’ouverture tardive de certains bureaux de vote, la défaillance des agents Céni, dans la maîtrise de l’outil informatique, le déploiement difficile des matériels électoraux, la prorogation du temps de vote et l’inculture démocratique de certains électeurs n’est pas de nature à décrédibiliser le processus.
Pendant ce temps, la marche de l’opposition ce mercredi pour l’annulation des élections a été dispersée à coups des gaz lacrymogènes à Kinshasa. Une dizaine des blessés sont dénombrés dans les rangs de la police et des manifestants.
Bruno Nsaka