La République démocratique du Congo (RDC) a officiellement décliné la présence de la mission d'observation électorale de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) pour les élections générales de 2023. La tension diplomatique s'est accentuée entre la RDC, l'EAC, et certains membres de ce regroupement sous-régional.
Dans un communiqué publié par l'EAC à Arusha, en Tanzanie, l'organisation a annoncé qu'elle ne serait pas physiquement présente à Kinshasa pour observer les élections, comme cela était la pratique depuis sa création. Cette décision découle du fait que, bien que l'EAC dit être prête, la demande de déployer cette mission n'a pas été approuvée par les autorités compétentes en RDC. L'EAC a toutefois exprimé ses vœux de voir la RDC organiser des élections pacifiques tout en affirmant son engagement envers tous les États membres.
La tension est palpable entre le géant congolais et certains de ses voisins de l’Afrique de l’Est.
La RDC a décidé de ne pas renouveler le mandat de la force régionale de l'EAC, qui opérait dans l'est du pays. Les contingents de cette force se retirent actuellement dans leurs pays respectifs.
Par ailleurs, Kinshasa a rappelé son ambassadeur au Kenya pour consultation, et a également rappelé son ambassadeur auprès de l'EAC à la suite de la présentation, vendredi dernier à Nairobi, d'un nouveau mouvement politico-militaire dirigé par Corneille Nangaa. Parallèlement, le Vice-Premier Ministre de la RDC, Peter Kazadi Kankonde, a tenu une réunion urgente dimanche avec le chargé d'affaires kényan en RDC pour discuter de la situation.