Journée Mondiale de lutte contre la corruption :Jules Alingete vante des améliorations enregistrées depuis l'accession de Félix Tshisekedi au pouvoir

Photo d'illustration
Jules Alingete Key

L'humanité a célébré samedi 9 décembre la journée internationale de lutte contre la corruption. Cette journée a pour objectif de sensibiliser le monde à ce problème et pour faire connaître le rôle de la Convention en matière de lutte et de prévention. Intervenant comme invité de l’émission « Regard sur la RDC » du média britannique BBC NEWS, l’inspecteur général des finances-chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete est revenu sur le travail réalisé par son institution depuis l'accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême.

D'après Jules Alingete Key, la corruption et le détournement des deniers publics impactent négativement sur le développement des États surtout qu'en République Démocratique du Congo, ces pratiques étaient devenues comme un mode de vie pour plusieurs gestionnaires publics.

"Nous sommes partis d'un état des lieux catastrophique des anti valeurs constatés dans la gestion publique en République Démocratique du Congo, un état des lieux qui démontre suffisamment que l'ordre n'était pas au rendez-vous, c'est une situation catastrophique ou la corruption, le détournement étaient au rendez-vous à tous les évènements en rapport avec la gestion publique, c'est dans ce cadre que le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi a décidé de déclencher une lutte acharnée contre les antivaleurs dans la gestion publique et il confie le travail à l'Inspection Générale des Finances avant de réhabiliter une année plus tard la Cour des Comptes, le CENAREF et les autres structures qui sont aujourd'hui actives dans ce travail de lutte pour l'éradication de la mauvaise gouvernance publique" a relaté Jules Alingete sur BBC

Et de poursuivre :

"Aujourd'hui, l'Inspection Générale des Finances a fait un travail de titan 2020,2021,2022 et aujourd'hui 2023,je pense que l'IGF a eu à repousser beaucoup d'antivaleurs, à mettre hors d'état de nuire beaucoup de mauvais gestionnaires et petit à petit à reveiller dans la mémoire collective des Congolais l'existence d'un contrôle et l'existence des organes qui veillent pour éviter que les fonds publics soient mal gérés, les résultats sont aussi palpables en ce qui concerne l'évolution des données macro économiques de notre pays. Vous pouvez constaté que depuis que le Chef de l'État a déclenché cette lutte contre les antivaleurs dans la gestion des Finances publiques,il y a des améliorations sensibles en terme de mobilisation des recettes, en terme du budget, en terme de croissances économiques, en terme des réserves de change et autres paramètres économiques, tout semble s'améliorer".

S'agissant des acquittements de certains gestionnaires publics arrêtés à la suite du travail de l'IGF, Jules Alingete Key précise que son institution en tant que structure administrative ne se limite qu'à mettre des éléments d'informations à la disposition du parquet et il revient au parquet d'approfondir des enquêtes pour la suite du processus judiciaire 

"Le processus pour qu'on arrive devant les juges est un peu long. Lorsque l'IGF qui est un service administratif fait son travail, nous activons notre qualité d'officier de Police Judiciaire pour saisir le parquet et nous mettons les éléments à la disposition du parquet,le rôle du parquet dans ce temps là c'est d'approfondir les investigations, de réunir les moyens des preuves et s'il y en a pas et de décider si oui ou non il faut amener la personne devant le Tribunal. Lorsque le parquet décide d'amener la personne devant le tribunal c'est avec des éléments des preuves que le parquet amène la personne, là ce n'est plus le travail de l'IGF mais c'est le procureur qui amène le présumé coupable des détournements des deniers publics devant le tribunal, la suite je pense qu'on ne peut pas condamner l'Inspection Générale des Finances même dans l'hypothèse où le travail de l'IGF n'était pas assez solide, le parquet n'a pas l'obligation d'amener le dossier devant le juge, le parquet doit approfondir d'ailleurs dans la plupart des dossiers le parquet a amené ses propres enquêtes également et a approfondi les dossiers pour amener le présumé coupable des détournements des deniers publics devant les juges", a expliqué Jules Alingete Key. 

Il n'y a pas de télescopage entre différentes structures de contrôle des Finances publiques en RDC

Au cours de cet entretien, l’inspecteur général des finances-chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete a apporté des éclaircissements sur le mode de fonctionnement entre son institution et la Cour des Comptes 

"Il n'y a pas télescopage parceque la co-existence de l'Inspection Générale des Finances et de la Cour des Comptes n'est pas une particularité de la République Démocratique du Congo. Les attributions sont clairement définies et chacun fait son travail. La Cour des Comptes est une Cour, c'est une juridiction tandis que l'IGF est un service administratif donc la Cour des Comptes fait le travail de contrôle des Finances Publiques en tant que Cour et amène des personnes passibles des infractions ou des fautes de gestion devant sa Cour pour le juger, condamner à des peines pécuniaires tandis que l'IGF est un service administratif relevant de l'exécutif qui est l'audit interne de l'exécutif qui fait le travail de contrôle au niveau de l'exécutif mais nous ne sommes pas une Cour, nos conclusions sont destinées aux autorités administratives pour des sanctions soit à des Cours et Tribunaux. Il y a vraiment une distinction entre les deux", a précisé Jules Alingete Key

Sous la direction de Jules Alingete Key et depuis l'arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, l’IGF s'est concentrée sur la lutte contre les malversations financières, un engagement salué par les Congolais. Avec ses initiatives, telles que la patrouille financière, l'IGF continue de jouer un rôle crucial dans la gestion transparente des finances publiques.

Clément MUAMBA