Le parti Ensemble pour la République a vivement condamné « l’attaque » perpétré ce mardi contre le convoi de campagne de Moïse Katumbi à Kindu, dans la province du Maniema, déplorant le décès tragique de Dido Kakisingi, président de la jeunesse d’Ensemble pour la République. Avocat au barreau de Maniema et père de six enfants, il aurait été victime de lapidation par des individus présents dans l’enceinte du palais du gouverneur sur le boulevard Joseph Kabila.
Selon Hervé Diakiese, porte-parole d’Ensemble pour la République, qui s’est exprimé sur ACTUALITE.CD, l'incident s'est produit alors que la victime se trouvait juste devant Moise Katumbi dans le cortège qui venait de l’aéroport. Le corps de Kakisingi est actuellement à la morgue de l’hôpital Mapon à Kindu, où d'autres blessés graves, dont Godard Bilenge, directeur adjoint de campagne de Matata Ponyo, sont également traités.
Cette attaque a soulevé des accusations de la part du parti, dénonçant un climat délétère de violence et d'intolérance. En pointant du doigt Afani Idrissa Mangala, le gouverneur de la province, le porte-parole d’Ensemble pour la République a affirmé que cet événement tragique s'inscrit dans une série d'incidents orchestrés. Il a rappelé un précédent, mettant en avant l'implication supposée du gouverneur dans des actes de violence à l'encontre de Salomon Idi Kalonda lors de son séjour à Kindu dans le cadre de l’opération d’enrôlement des électeurs.
De plus, Hervé Diakiese a accusé le gouverneur d'entraver le déroulement des meetings en interdisant l’utilisation de la Tribune centrale. Lorsque l’organisation avait envisagé une solution alternative avec la Place Matata Ponyo, les forces de sécurité ont été mobilisées pour démanteler le podium, selon les dires du porte-parole du parti.
Malgré cette tragédie et les obstacles rencontrés, Ensemble pour la République a affirmé que le programme de la campagne électorale dans la région de Maniema demeure maintenu.