Campagne électorale en RDC: des scènes de violences lors de l'arrivée de Moïse Katumbi à Kindu

Des violences ont émaillé l'arrivée du candidat président de la République Moïse Katumbi ce mardi 28 novembre à Kindu (Maniema). Alors que des milliers de militants accompagnaient Katumbi à pied à destination  de la place Mapon pour un meeting électoral, des partisans de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président sortant Félix Tshisekedi, ont attaqué la caravane de Katumbi au niveau du boulevard Joseph Kabila.

Les manifestants ont lancé des projectiles sur la caravane, blessant grièvement un cadre du parti Ensemble pour la République. Selon des sources concordantes, la victime a reçu un projectile à la tête et se trouve dans un état grave. Des traces de sang sont visibles sur le lieu où elle est tombée. Les violences ont également fait plusieurs autres blessés légers parmi les militants. 

Lors des échanges sur le boulevard Joseph Kabila, les militants de Ensemble pour la  République ont lancé des projectiles sur la résidence du gouverneur. Ceux de l'UDPS ont également attaqué le domicile de Matata Ponyo, l’ancien Premier ministre et proche de Katumbi, situé en diagonale de la résidence officielle du gouverneur, toujours sur le boulevard Joseph Kabila.

La police a été déployée pour tenter de disperser les manifestants, mais les violences ont continué pendant plusieurs minutes. Plusieurs coups de feu ont été tirés par la police.

Malgré cette situation, Katumbi est arrivé à la place Mapon dans le quartier Mikelenge à Kindu où il a tenu son meeting électoral.

La tension est visible depuis quelques jours à Kindu depuis l’attente de l’arrivée de l’opposant Katumbi. Dans la foulée, les autorités ont fermé la tribune centrale de Kindu au lendemain du meeting mouvementé de Félix Tshisekedi officiellement pour raison de travaux. Cette situation a été dénoncée par l’opposition, la société civile et des mouvements citoyens. La tribune centrale est l’emplacement principal où se tiennent souvent des manifestations politiques, culturelles ou évangéliques. 

Ces violences sont un nouveau signe de la montée des tensions à l'approche de l'élection présidentielle du 20 décembre. 

Chadrac Londe, à Kindu