Au cœur de KOV : l’extraordinaire mine de Kamoto Olivera Virgule, une richesse géologique inégalée

Mine de Kov
Mine de Kov

L'impressionnante mine de KOV ne laisse personne indifférent. Ce gigantesque trou creusé dans la terre est si vaste qu'on peut le voir depuis un avion survolant la région. À l'intérieur, d'imposantes bennes d'environ 200 tonnes circulent en toute puissance. Les énormes machines de forage déployent leurs mats, visibles à plusieurs kilomètres à la ronde. Ici, c'est un service complet. Les stériles issus de l'exploitation sont acheminés vers différents remblais, tandis que les minerais de valeur sont dirigés vers les broyeurs avant de poursuivre leur voyage vers l'usine, le concentrateur, où ils seront réduits en de petits morceaux. Cette mine est la principale source de minerais pour KCC, se spécialisant principalement dans l'extraction du cuivre, avec une précieuse présence de cobalt. À KOV, la production mensuelle peut atteindre un million de tonnes de minerais extraites de la terre.

Il est évident que nous sommes confrontés à un prodige géologique, en comparaison avec d'autres mines du monde. En Amérique latine, par exemple, de nombreuses mines existent, mais la teneur en cuivre dans les gisements tourne autour de 1%. Ici, nous pouvons trouver des teneurs atteignant les 6%, avec une moyenne de 2,5 à 3%. Dans les conditions actuelles, cette mine pourrait poursuivre son exploitation jusqu'en 2050.

Willy Kalengayi, expert en questions minières, témoigne : « KCC figure parmi les grandes mines d'Afrique, non seulement en termes de volume, mais surtout en raison de sa teneur exceptionnelle. Il n'existe pas de mine en Zambie avec une teneur comparable. En termes de teneur, elle se classe dans le top 10 mondial. »

Il ajoute : « La mine KOV est un véritable géant en raison de sa teneur exceptionnelle. Elle est l'une des plus riches mines en Afrique en termes de contenu, et elle rivalise avec les meilleurs sites du continent. Mis à part ce que produisent les Russes et les Chiliens, nous sommes pratiquement en pole position. Elle est d'une importance capitale et contribue grandement à l'image de la RDC en tant que nation minière. »

Il convient de noter qu'avant l'effondrement de la mine de Kamoto, c'était principalement la mine souterraine qui dominait la production. À l'époque, lorsque l'on parlait de la contribution de Gécamines au budget du pays, il s'agissait essentiellement de Kamoto. À ce moment-là, KOV était loin d'occuper une place aussi prépondérante. De nos jours, la mine souterraine produit légèrement plus de cobalt que de cuivre.

Kamoto Copper Company SA (KCC) développe ses activités sur les concessions de la Gécamines, détenant 25 % des parts, tandis que Glencore en possède 75 %. KCC exploite trois mines majeures, à savoir Kamoto, Mashamba et KOV, et emploie environ 11 560 personnes. Entre 2018 et 2022, elle a contribué de manière significative, générant 2,9 milliards de dollars d'impact sur l'économie de la RDC grâce aux taxes et autres activités connexes.