Le gouvernement rassure qu’actuellement, la situation est sous contrôle à Malemba-Nkulu, dans la province de Haut-Lomami, après des violents incidents entre communautés causant la perte en vies humaines des populations de cette partie de la République Démocratique du Congo. D'après le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, des enquêtes sont en cours en vue d'identifier et de sanctionner les auteurs de ces actes qui ont, d’après lui, des tentacules même Kinshasa.
"La situation est plutôt calme, des enquêtes ont été diligentées et on espère très rapidement mettre la main sur les responsables de ces divers cas de violences qui semblent d'après en tout cas les informations du ministre de l'intérieur avoir des tentacules même à Kinshasa", a-t-il dit lors d’un briefing à la presse.
Ces troubles sont déclenchés à moins d’une semaine du début de la campagne électorale.
Le gouvernement promet de les "annihiler parce qu'il est hors de question que le processus électoral puisse être perturbé, que la sérénité qui sévit entre les populations congolaises puisse être perturbée", a poursuivi le porte-parole du gouvernement.
Mardi, le Vice-premier ministre de l’intérieur Peter Kazadi a demandé à la gouverneure du Haut-Lomami de diligenter une enquête afin de découvrir les auteurs des violences et de les sanctionner.
Des tensions ont secoué Malemba-Nkulu ces derniers jours. Des groupes de jeunes auraient ciblé des ressortissants de la région du Kasaï, initiant ainsi une spirale de violence, selon des informations recueillies par ACTUALITE.CD.
L'incident initial, survenu samedi dernier, impliquait un différend entre un conducteur de moto-taxi et ses deux passagers, se soldant par la mort du chauffeur. La réaction brutale de certains habitants a déclenché l'incendie de maisons appartenant à des Kasaiens. Les jours suivants ont été marqués par une tension croissante, entraînant au moins trois décès et l'agression de deux policiers, rapportent divers témoins.
Cet épisode de violence survient dans un contexte déjà troublé par l'activité de diverses milices locales, impliquées dans cette escalade. Les retombées de ces tensions commencent à se faire sentir dans les zones environnantes.
Parallèlement, des vidéos appelant au départ des Kasaiens, principalement du Haut-Katanga, ont émergé sur les réseaux sociaux. Ces récents événements, survenant à moins d'une semaine du début de la campagne électorale, suscitent des inquiétudes quant à une possible escalade des violences dans la région.
Clément MUAMBA