RDC: le M23 bloque la route au contingent burundais

Les soldats burundais arrivés à Goma
Les soldats burundais arrivés à Goma

« Le convoi du contingent burundais de la Force Régionale de la Communauté Est Africaine (EAC) qui acheminait le ravitaillement en vivres à KITCHANGA et MWESO s'est vu refuser le passage par le M23 qui a bloqué la voie de communication menant à ces deux localités », dénonce ce jeudi l’armée burundaise dans un communiqué. Les faits se sont produits le 21 octobre. Ce n’est pas un évènement isolé d’autant plus que le 30 du même mois le même fait s'est reproduit quand un convoi du même contingent qui se dirigeait vers les mêmes positions a été bloqué en cours de route par les mêmes éléments du M23.

« La FDNB fait savoir que cette situation ne peut pas perdurer. Le contingent burundais déployé dans le cadre de la Force Régionale de la Communauté Est Africaine est obligé de prendre des mesures qui s'imposent », écrit le colonel Floribert Biyekere, Porte-parole de la FDNB.

Le commandement de la Force Régionale de la Communauté Est Africaine a été saisi pour résoudre cette question « mais n'a pas pu ramener à la raison le M23 », a une fois de plus déploré l’armée burundaise qui précise sa mission: « assurer la sécurité de la population et de ses biens, la libre circulation des personnes et des biens sur les principaux axes routiers dans leur secteur de responsabilité ».

Par ailleurs, la RDC et le Burundi ont signé depuis fin aout un protocole de défense a été officiellement signé entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi. Concernant le M23, le président Evariste Ndayishimiye, disait à l’occasion que malgré une apparence de cessation des hostilités, les tensions persistent. Il avait pointé du doigt la perception de taxes par le M23, signe que la situation demeure instable.

« Même s’il y a un semblant de cessation des hostilités, ce n’est pas réel. Le M23 continue à percevoir des taxes. Tout cela montre qu’il y a encore des tensions. Notre mission est de faire taire les armes. Nous devons nous y mettre. Si la région n’est pas très active », avait déclaré le président burundais.