Opération Springbok : la MONUSCO et les FARDC Unissent leurs Forces pour Protéger Goma et Saké au Nord-Kivu

La MONUSCO (Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) et les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) ont lancé conjointement l'opération Springbok au Nord-Kivu. Cette opération vise à stopper l'avancée du M23 vers les villes de Saké et Goma.

Le commandant de la force de la MONUSCO, Octavio Rodrigues de Miranda, a expliqué que l'objectif principal de cette opération est de protéger les villes de Goma et Saké. Dans un premier temps, il a été décidé d'établir une ligne de défense solide devant ces deux villes.

"Pour l'instant, il s'agit d'une approche défensive, mais si des groupes illégaux tentent d'attaquer Saké ou Goma, nous passerons d'une position défensive à une position offensive. Avant de recourir à une situation offensive, d'autres mesures, y compris politiques et diplomatiques, sont envisagées pour résoudre ce problème de manière pacifique", a-t-il déclaré.

Les FARDC estiment que la décision prise par la MONUSCO est importante et bien réfléchie. Ils considèrent qu'il est crucial de donner une chance à ces opérations conjointes.

Cette annonce intervient après une reprise des affrontements cette semaine entre le M23/RDF et les FARDC, dans la région de Kibumba, située à une vingtaine de kilomètres de Goma, dans le territoire de Nyiragongo. Les autorités locales ont signalé que l'armée a riposté à de nouvelles attaques des rebelles, qui ont lancé des explosifs contre les positions des FARDC à Kanyamahoro.

Il convient de noter que cette annonce intervient au moment où le gouvernement congolais a officiellement exprimé son intention de mettre fin à la mission des forces militaires de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) actuellement déployées dans l'est du pays. Parallèlement, les autorités congolaises souhaitent accélérer le retrait de la MONUSCO.

En outre, de nouvelles vagues de personnes déplacées se sont ajoutées au chiffre alarmant de 5,29 millions de personnes déplacées signalées dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et d'Ituri à la fin du mois de septembre 2023.