RDC: une journée "sans taxi" observée à Bukavu pour exiger la baisse des prix du carburant

Une artère de la ville de Bukavu
Une artère de la ville de Bukavu

Les taximans et chauffeurs de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, ont observé, ce lundi 30 octobre, une journée sans taxi pour dire non  à la hausse des prix du carburant, qui a également occasionné la hausse des prix des taxis et bus sur la ville. 

Sur plusieurs tronçons notamment Cimpunda ONL Gendarmerie - Carrefour - Place de l'indépendance - Nyawera - Nguba jusqu'à la frontière, aucun taxi n'était visible. Même chose sur l'axe Bagira - Frontière Ruzizi premier.

La situation était pareille à Panzi, dans ce coin de la province du Sud-Kivu. Certaines personnes se sont interposées avec des morceaux de bois munis des clous pour trouver les pneus.

Pour les chauffeurs, ils observent cette journée pour faire parvenir leurs cris aux autorités.

" Nous refusons de travailler pour dénoncer la hausse des prix du carburant. Le prix est cher. Il est passé de 3500 à plus de 5000 FC. Nous faisons payer 1500 FC par taxi mais les gens refusent. Nous travaillons à perte ", dit un taximan de la ville de Bukavu.

Initié par Simama Grands et la société civile urbaine de Bukavu, ces deux structures indiquent que cette situation ne permet pas aux habitants de bien vivre et c'est un manque à gagner pour les habitants.

" Nous avons initié cette action citoyenne pour interpeller les autorités à revoir le prix du carburant qui est aujourd'hui à la pompe à 4000 FC, une hausse de plus de 500 FC. Pour nous, nous pensons que c'est trop. Nous demandons que le carburant soit réduit jusqu'à 2500 FC ou 3000 FC. Nous demandons au ministère de l'économie d'adapter la situation par rapport aux réalités ", a dit Samuel Matabaro, membre de la fédération des mouvements citoyens Simama Grands Lacs.

A Alain Shindano, président de la société civile de Bukavu, d’ajouter : 

" Après avoir remarqué que le prix du carburant a été revu à la hausse jusqu'à amener les pétroliers à fermer leurs stations à un certain moment, la population a vécu un calvaire, qui n'a jamais dit son nom, les conséquences sont légions jusqu'à aujourd'hui. Les choses sont difficiles et on devrait agir ". 

Pendant ce temps, la circulation est restée difficile sur toute l'étendue de la ville de Bukavu. Les organisateurs de cette action, eux, saluent la décision de la population d'avoir respecté ce mot d'ordre et promettent de durcir les actions une fois la solution n'est pas trouvée.

Justin Mwamba