Denis Mukwege, candidat à la présidentielle du 20 décembre en RDC a présenté ce lundi 30 octobre, lors d'une conférence dans la ville de Kikwit (Kwilu), les trois piliers autours desquels va graviter son programme, une fois élu président de la république.
Le prix Nobel de la paix dit vouloir se pencher sur des questions de la paix en mettant fin à la guerre, en donnant des réponses à la faim, qui conditionne la vie du Congolais, et lutter contre les antivaleurs.
Celui qui se fait actuellement appeler "le réparateur de la nation congolaise" dénonce le fait que les antivaleurs dont" le mensonge", dit-il soit "accepté" comme mode de "gouvernance". Ainsi son appel à la population pour l'aider à atteindre cette fin.
"Il y a trois choses que je considère comme importantes à faire aujourd'hui. Il faut lutter contre l'insécurité donc la guère, mettre fin à la faim. Je pense que l'on est dans la province du Kwilu, on comprend que c'est une honte que les gens puissent manquer à manger dans ce pays. Troisièmement, c'est mettre fin aux antivaleurs. Puisqu'en fait, dans notre société aujourd'hui, nous vivons comme si nous avons tous accepté les antivaleurs comme notre mode de gouvernance", dit Denis Mukwege lors d'une interview à la presse, au sortir de la conférence.
Et de poursuivre :
"Les gens y mentent, ils ne se gênent pas, les gens trichent, falsifient , la corruption, la fraude, au contraire, on est applaudi... On ne peut pas être libre quand on mendie la nourriture, on ne peut pas être libre quand on a des forces étrangères qui viennent sous prétexte qu'elles viennent sécuriser notre pays. Le mensonge est propre aux esclaves", conclut-il.
Denis Mukwege est arrivé à kikwit dimanche dans la soirée. Il a été accueilli à l'entrée de la ville par les autorités coutumières, avant d'atteindre l'esplanade de la paroisse Saint François Xavier de Kikwit où il a présenté ses salutations à la population. Sa visite s'inscrit dans le cadre de la campagne de sensibilisation préélectorale afin de de palper du doigt les conditions de vie de la population.
Jonathan Mesa, à Bandundu