Les alertes concernant l'accès difficile à des soins de santé de qualité pour les déplacés de Kwamouth, vivant à Bandundu, ont trouvé une réponse.
La Présidence de la République vient d'apporter son soutien à l'hôpital général de référence de Bandundu en fournissant des intrants pour une approche globale des soins de santé à dispenser à ces personnes fuyant les atrocités dans la province de Maï-Ndombe.
Un lot de médicaments, offert par le Président de la République Félix Tshisekedi Tshilombo, a été remis mercredi aux autorités sanitaires par le conseiller et expert de la direction de cabinet du président de la République, Ignace Ndona, répondant ainsi aux cris d'alarme des déplacés qui avaient manifesté il y a deux semaines pour protester notamment contre le manque de soins de santé à l'origine de décès dans leur camp.
Ces médicaments de divers types permettront à cet établissement d'assurer une prise en charge globale, a déclaré le chef de la division provinciale de la santé du Kwilu, le Dr Jean-Pierre Basake. Cette autorité sanitaire a exprimé sa gratitude envers le chef de l'État pour cet appui visant à sauver des milliers de vies parmi les déplacés accueillis dans cette partie du pays.
"Cela montre que le niveau national ne nous oublie pas. Car certains pensaient que l'affaire était close et qu'il n'y aurait plus d'aide pour les déplacés de Kwamouth. Ils ne se trouvent pas seulement ici dans la ville, mais aussi à l'intérieur de la province. Avec ce lot, nous espérons qu'il y aura une suite, car il n'y a pas que Bandundu, mais aussi les zones de santé de Bagata et de Kikongo qui ont également pris en charge ces déplacés", a indiqué le Dr Jean-Pierre Basake.
Le manque de soins de santé et la nourriture insuffisante étaient à l'origine de 69 décès dans le camp des déplacés jusqu'au début d'octobre. Pour le conseiller de la direction de cabinet du Chef de l'État, il était impératif et urgent que le président de la République vienne en aide à ses compatriotes.
"Il s'agit d'une assistance aux déplacés, car c'était nécessaire, la demande a été formulée, et parce que des habitants de la ville étaient préoccupés par la nécessité d'une intervention sociale dans cette situation. C'est une combinaison de nécessité et d'opportunité qui a conduit à la livraison de ces produits", a expliqué le Professeur Ignace Ndona, conseiller et expert de la direction de cabinet du chef de l'État.
Ces médicaments sont arrivés à Bandundu par un vol affrété par la Présidence de la République le dimanche dernier. Les bénéficiaires, les déplacés de Kwamouth, vivent à Bandundu depuis plus d'un an. Au début d'octobre, on comptait une soixantaine de femmes enceintes et 4 669 déplacés en général.
Jonathan Mesa, à Bandundu