Les États-Unis confirment les sanctions imposées au Rwanda : des restrictions sur certaines formes d'aide bilatérale en résultent

L'Ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield,
L'Ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield,

L'Ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a prononcé un discours ce jeudi au Conseil de Sécurité de l'ONU, exprimant des préoccupations majeures concernant la situation en République démocratique du Congo (RDC) et en particulier les actions du Rwanda dans la région.

Dans son allocution, l'Ambassadrice Thomas-Greenfield a réitéré l'appel des États-Unis aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour qu'elles mettent fin à leurs liens avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), mettant ainsi fin à une relation qui suscite depuis longtemps l'inquiétude du Rwanda. De plus, elle a appelé le Rwanda à cesser son soutien au Mouvement du 23 mars (M23) et à se retirer du territoire de la RDC.

Le discours a également mis en lumière les mesures prises par les États-Unis pour répondre à la situation dans la région. L'Ambassadrice a annoncé que le mois dernier, les États-Unis ont imposé des sanctions à six individus pour leur contribution à l'escalade du conflit dans l'est de la RDC. En outre, le 15 septembre, les États-Unis ont inclus le Rwanda dans la liste des pays visés par la Loi sur la prévention de l'enrôlement d'enfants soldats, en raison de son soutien présumé au M23. Cette mesure entraînera des restrictions sur certaines formes d'aide bilatérale à la sécurité américaine.

L'Ambassadrice Thomas-Greenfield a souligné l'engagement des États-Unis à désigner d'autres individus et entités qui menacent la paix et la sécurité en RDC, tout en exhortant les autres membres du Conseil de Sécurité à les rejoindre dans ce processus.

La diplomate américaine a également salué les efforts des organismes régionaux africains pour promouvoir la paix dans l'est de la RDC, en particulier le processus de Nairobi et de Luanda. Elle a encouragé la programmation de la prochaine session du processus de Nairobi afin de démontrer des progrès vers une solution négociée.

L'Ambassadrice a enfin exprimé sa préoccupation face aux rapports continus de violences sexuelles contre les femmes et les filles dans la région, appelant à fournir une protection et un soutien renforcés à ces victimes. Elle a également souligné l'importance d'élections libres et équitables pour la stabilité future de la RDC et a encouragé le gouvernement congolais à prendre des mesures concrètes pour protéger les communautés minoritaires et garantir la sécurité des citoyens lors des élections.

Le discours de l'Ambassadrice Linda Thomas-Greenfield a souligné l'engagement des États-Unis à jouer un rôle actif dans la résolution des défis sécuritaires en RDC, tout en appelant à une action collective de la communauté internationale pour garantir la paix et la stabilité dans la région.