Selon le dernier rapport de situation de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), la gestion des personnes déplacées dans le cadre de la crise du M23 en République démocratique du Congo (RDC) reste un défi complexe. Au cours de la période couverte par le rapport, un total de 5 442 personnes, réparties en 1 555 ménages, ont été relocalisées de sites spontanés vers des sites planifiés dans la province du Nord-Kivu.
Parmi les principaux efforts entrepris, 1 150 ménages déplacés qui avaient trouvé refuge dans deux écoles ont été relogés dans le site planifié de Bushagara. Cette relocalisation a permis de libérer ces écoles pour le début de la nouvelle année scolaire, garantissant ainsi l'accès à l'éducation pour les enfants déplacés.
De plus, 1 418 personnes réparties en 405 ménages ont été transférées des sites spontanés du Lac Vert/Bulengo et de Rusayo I vers le nouveau site planifié de Rusayo II. Cette opération de relocalisation a été précédée de diverses activités, notamment la sensibilisation, le ciblage des bénéficiaires et la distribution de bons de relocalisation.
L'OIM a également effectué des enregistrements dans sept sites du Nord-Kivu qui accueillent des personnes déplacées ayant fui les violences causées par la crise du M23 à Goma et dans ses environs. Ces enregistrements visaient à mettre à jour les données sur la population déplacée vivant dans ces sites et à définir les priorités et les besoins immédiats de ces personnes.
Cependant, la gestion des personnes déplacées reste complexe en raison de la persistance des affrontements dans certaines zones, notamment dans la chefferie de Bwito, Tongo et Shonyi à Rutshuru. Les nouveaux déplacements enregistrés dans les territoires de Masisi, Rutshuru, Nyiragongo, Lubero, Goma, Walikale (Nord-Kivu) et Kalehe (Sud-Kivu) ont également ajouté à la complexité de la situation.
L'OIM, en collaboration avec ses partenaires, continue de travailler à l'amélioration de la réponse humanitaire dans ces zones, malgré les nombreux défis auxquels elle est confrontée.
Ces données proviennent du dernier rapport de situation de l'OIM, couvrant la période du 1er au 31 août 2023, et soulignent la persistance des besoins humanitaires dans le contexte de la crise du M23 en RDC.