RDC : Des experts en santé de reproduction ont refléchi en atélier sur l’augmentation de la prévalence contraceptive moderne

Félix Tshisekedi
Photo d'illustration

Ouvert le mercredi 13 septembre par le vice ministre de la santé, le  Docteur Serge Emmanuel de Kinshasa,ce cadre de réflexion a pour objectif  de trouver des interventions phares pour augmenter l'usage des contraceptifs moderne en RDC.

A en croire ces experts, le faible taux de prévalence contraceptive est l’une des causes des décès maternels en République démocratique du Congo. Le pays fait partie de ceux au monde qui affichent des taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile les plus élevés. La RDC n'a pas atteint l'objectif assigné dans le plan stratégique 2014-2020 qui projetait une prévalence contraceptive de 19% en 2020.

Ces assises organisées par le Centre de Recherche Patrick Kayembe affilié à l’Ecole de santé publique de Kinshasa, en collaboration avec le ministère de la Santé publique, hygiène et prévention à l'intention des expert de la santé de reproduction, partenaires dans la campagne de planification familiale.

L’objectif poursuivi par cet atelier est de mettre en valeur les bonnes pratiques et les expériences positives afin d’atteindre les objectifs fixés dans le plan stratégique 2021 -2025.

Pour le vice-ministre de la Santé publique, hygiène et prévention, il est important de mutualiser les efforts fournis par tous les partenaires afin de booster la prévalence contraceptive qui demeure très faible en RDC.

« Nous saluons avec intérêt l’initiative de l’organisation de ce forum qui permettra des échanges d’expériences et un enrichissement mutuel qui fourniront au ministère de la Santé publique, hygiène et prévention des éléments majeurs pour améliorer l’accès et l’utilisation des méthodes contraceptives modernes en RDC », a-t-il déclaré avant d’appeler par la même occasion les différents bailleurs de fonds à mettre la main à la pâte pour que les recherches sur la planification familiale puissent évoluer. 

Il a également encouragé d'appuyer le Centre de Recherche Patrick Kayembe (CRPK) pour continuer à produire les évidences solidesles expériences positives qui peuvent être généralisées dans l’ensemble du pays. Cela va avoir un impact sur la prévalence contraceptive moderne.

Lusamba Dikasa Paul-Samson, Professeur et  Directeur du Centre de recherche Patrick Kayembe, a insisté sur le fait que la RDC hausse sa pratique prévalence contraceptive moderne pour reduire notamment le taux de mortalité maternelle.

"Si nous prenons notre sous-région de l'Afrique Centrale, en particulier ceux qui partagent de frontières avec nous, on voit que nous sommes très bas. Il n'y a qu'un seul pays qui est derrière nous. S'il n'y a pas de planification, il y a un impact négatif sur la mère. Donc, si on augmente la prévalence contraceptive moderne, on va indirectement avoir un effet de réduction sur la mortalité maternelle et une amélioration de la santé de la mère", fait-il remarquer. 


Un autre intervenant dans cet atélier, c’est le professeur Pierre Akilimali, directeur de recherche du CRPK. Il a  présenté les données probantes ainsi que les differentes stratégies et approches mises en œuvre en RDC visant l'augmentation de la prévalence contraceptive moderne"
Un document synthèse avec des bonnes pratiques et expériences positives détaillées a été  produit par les participants et sera rendue publique à fin de sauver des vies.

Plusieurs communications ont été faites au cours du premier jour des travaux, suivies des discussions.