Tueries du 30 août à Goma : légère paralysie des activités l’avant-midi de ce mercredi suite à l’appel à une journée ville morte

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Goma, rond-point Chukudu.

Les activités socio-économiques ont, partiellement, tourné au ralenti ce mercredi avant-midi dans la ville de Goma (Nord-Kivu), suite à l'appel à observer une journée ville morte, décrétée par certains mouvements citoyens. Ce, pour exiger la libération d'une centaine de civils, présumés innocents, arrêtés lors de la répression meurtrière d'une manifestation survenue le 30 août dernier. Les organisateurs de cette journée ville mille morte voulaient également demander au Président de la République de décréter un deuil national, en mémoire des 51 personnes tuées (selon le bilan officiel).

Si plusieurs commerces et la circulation ont fonctionné normalement dans la majeure partie de la ville, les écoles situées dans des coins chauds, notamment à l'ouest et au nord de la ville, ont dû renvoyer les élèves à la maison. D'autres n'ont simplement pas reçu les élèves parce que certains parents ont décidé de garder leurs enfants à domicile, plutôt que de les envoyer à l’école, se rappelant les événements du 30 août dernier, lorsque plusieurs dizaines des personnes ont été tuées à Goma, alors qu’elles exigeaient le départ de la MONUSCO et des forces régionales de l'EAC. Le dispositif policier a été renforcé dans plusieurs points chauds de la ville.

Suite aux messages appelant à une nouvelle journée ville morte, ce mercredi à Goma,  largement partagés sur les réseaux sociaux, le maire ad intérim de Goma, le commissaire supérieur principal  Faustin Kapend a indiqué, dans un communiqué publié la veille, qu’aucune manifestation publique n’était autorisée en cette période d’état de siège. Pour l’autorité urbaine, toute l’attention est focalisée sur le procès en cours contre les présumés auteurs des tueries du 30 août dernier. Le maire a, par la même occasion, appelé les cadres de base à la vigilance et les services de l'ordre et de sécurité, à veiller à la quiétude de la population de Goma. Bien avant lui, les présidents et représentants des communautés œuvrant au Nord-Kivu, conviés lundi dernier à la réunion du comité provincial de sécurité ont également appelé la population au calme.

Jonathan Kombi, à Goma