Le journaliste Stanis Bujakera a été placé lundi sous mandat d'arrêt provisoire après être auditionné par le procureur près le parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe. Me Hervé Diakiese, son avocat conseil a réagi en ces termes:
"Il vient d'être privé de sa liberté. Cela veut dire que le parquet estime qu'il a des indices de culpabilité. En ce qui nous concerne, nous estimons qu’à l'état et vus les éléments, il aurait pu rentrer chez lui et continuer à venir comparaître et donner des éléments de justification. On va se battre pour que Stanis Bujakera retrouve les siens, retrouve son métier qu'il fait avec professionnalisme et sérieux".
L’avocat promet d’introduire une demande de mise en liberté provisoire du directeur de publication adjoint d’ACTUALITE.CD.
"Il ne faut pas que les gens se trouvent en situation de privation de liberté de leur métier alors que jusque-là nous ne trouvons pas la nécessité de son maintien en détention même dans l'intérêt de la manifestation de la vérité", a ajouté Me Diekiese.
Stanis Bujakera est accusé de propagation de faux bruits et de diffusion de fausses informations pour un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Cherubin Okende, même s’il n’est pas l’auteur de l’article. Avant d’etre transferé au parquet, Stanis Bujakera a été auditionné deux fois pendant de longues heures par la commission d'enquête sur les circonstances ayant conduit à l'assassinat de l'opposant et ancien ministre de transport Cherubin Okende.