L'hôpital général de référence de Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu et le centre de santé de référence de la communauté Baptiste du Congo offrant les soins de santé à près de 1500 ménages des déplacés de Kwamouth vivant dans la ville de Bandundu ont été approvisionnés samedi dernier en intrants pour bien assurer la prise en charge sanitaire de ces victimes des atrocités de Kwamouth.
Il s'agit particulièrement d'un lot des médicaments pour la prise en charge des femmes enceintes et le traitement des infections sexuellement transmissibles, remis par la communauté des amis de la nature et de la culture, appuyée par le Fond des Nations Unies pour la population (UNFPA). Cette aide permettra d'administrer gratuitement des soins à ces déplacés.
Au moins 67 femmes enceintes ont été identifiées et doivent bénéficier des soins prénataux. Ces soins concernent aussi les survivantes des violences sexuelles a fait savoir le coordonnateur de la communauté des amis de la culture et de la nature.
« Canacu avec l'appui de UNFPA vient de remettre tous ces produits, quelques matériels médicaux dans le cadre des activités urgentes en réponse à la crise de Kwamouth. Cette remise concerne la zone de santé de Bandundu précisément l'hôpital général de référence de Bandundu et le centre de santé CBCO Malebo. Les produits qu'on vient de remettre vont servir à l'offre des services intégrés de prise en charge des urgences et soins médicaux des femmes enceintes, des cas des infections sexuellement transmissibles ainsi que des cas de violences sexuelles », a indiqué Damien Bungu, coordonnateur de Canacu.
Cette remise va se poursuivre dans la zone de santé de Kwamouth et principalement sur l'axe Masiambio afin d'offrir aux déplacés et populations victimes des violences des soins appropriés.
A Bandundu-Ville, une cinquantaine de décès ont été enregistrés dans le site des déplacés suite au manque de soins de santé appropriés et une alimentation insuffisante.
Des déplacés encore présents à Bandundu sollicitent des moyens de subsistance et surtout pour retourner dans leurs villages, la paix étant rétablie dans certaines entités.
Il y a exactement une année depuis que ces déplacés ont quitté leur territoire fuyant l'insécurité créée à Kwamouth suite au conflit Teke et Yaka depuis juin 2022. Plus de 300 personnes ont été tuées.
Jonathan Mesa, à Bandundu