Kinshasa, lundi 4 septembre 2023. Plusieurs élèves, habillés comme de tradition en bleu et blanc, munis de leurs sacs à dos, coiffures impeccables, ont pris d’assaut les différentes rues et artères de la capitale dès les premières heures. Un signe non de moindre qui atteste l’effectivité de la rentrée scolaire 2023-2024.
La matinée de ce lundi n’est pas comme toutes les autres. Ensoleillée, elle marque la reprise des cours des élèves de l’école primaire et secondaire après deux mois complets de vacances. On peut lire la hâte sur leurs visages. Parmi eux, figurent ceux qui retrouvent l’école pour la première fois.
Tout le monde est sur son trente et un. Si certains sont accompagnés de leurs tuteurs, d’autres, par contre, arpentent tous seuls les rues de Kinshasa pour rejoindre leurs établissements. Tous, visiblement surexcités à l’image, sans doute, de retrouver leurs amis et de découvrir ce qui va se passer en cette première journée d’école.
Et comme pour marquer cette reprise, les arrêts de bus sont bondés d’élèves. Au rendez-vous également les traditionnels embouteillages qui riment avec cette période. C’est le cas à la Place Victoire ou encore au niveau de Rond-point Huilerie.
Contrairement à ce que l’on pouvait imaginer, les cours ont bel et bien repris ce lundi, premier jour de la rentrée. « On a écrit, on a lu, on a même un devoir à faire », confie Aston Pasupasu, élève en 4ème année primaire au Complexe scolaire La Fontaine, situé dans la commune de Kalamu. « Nous étions à 19. Nous avions commencé par la prière. J'espère que les absents viendront même demain », ajoute-il.
Michée Biayi, élève finaliste des humanités (6ème Bio-chimie), au collège Notre Dame, dans la commune de la Gombe, est satisfait de cette première journée de cours.
« En général, on va dire que par rapport à toutes les années antérieures, cette nouvelle rentrée est très différente. Auparavant, le premier jour quand on venait, il n’y avait presque pas de professeurs. Aujourd’hui, les professeurs ont d’abord joué le rôle de parents avant d’enseigner, surtout pour nous les finalistes. Ils nous ont conscientisés », a-t-il déclaré.
A lui d’expliquer : « souvent quand un professeur entre, il parle de son cours puis il part. Mais aujourd’hui les 4 profs qui sont entrés n’ont pas d’abord dispensé les cours, mais ils ont commencé par nous conseiller. A la première heure, c’était le professeur d’anglais. Il a commencé par la prise de contact avec les élèves. Aujourd’hui nous étions à 25 sur 35 élèves, et à la sixième heure, il est encore revenu pour donner le plan du cours ».
A l’Institut Notre Dame de Fatima, dans la même commune, la reprise est aussi effective, rassure le directeur des études, qui a préféré garder l’anonymat. A l’en croire, les avant-midi, il y a eu cours jusqu’à 11 heures et après-midi, les enseignants et administrateurs sont entrés en réunion d’évaluation pour cette nouvelle année scolaire. « Bien que les salles ne soient pas complètement pleines, l’école a ouvert ses portes et est prête à accueillir les élèves pour les cours », souligne-t-il.
Précisons que la rentrée, telle qu’annoncée dans le calendrier de l’année scolaire 2023-2024 était prévue pour le lundi 4 septembre 2023 sur toute l’étendue du territoire national. À Kinshasa, plusieurs écoles ont ouvert les portes pour recevoir les élèves. Dans une note d’information, les Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré s’engager à travailler avec le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) afin d’assurer la scolarisation de tous les garçons et les filles et à favoriser le déroulement des enseignements dans des conditions bien plus favorables que celles des années précédentes.
Christelle Nsimba, stagiaire IFASIC