En phase avec le calendrier scolaire, la rentrée de classe de l’année 2023-2024 a eu lieu ce lundi 4 septembre sur toute l’étendue de la RDC, nonobstant les difficultés que cet exercice présente dans certains coins du pays en proie à l’insécurité. Le gouvernement reste tout de même ambitieux et a déjà appelé les parents à envoyer les enfants à l’école.
Cependant, parmi les objectifs fixés pour cette année scolaire, le gouvernement a prévu plusieurs réalisations. Le ministre le ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi, a dévoilé certaines lors du lancement officiel de l’année scolaire à l'école Mulekwa Nsapu, située au quartier Tchad, dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa.
Au cours de cette année scolaire qui est placée sous le thème de “amélioration de la qualité de l'enseignement par la bonne gouvernance et la redevabilité”, les actions inscrites à l’actif dans le sous-secteur de l'EPST sont notamment la prise en charge de 23 793 nouvelles écoles, soit un accroissement de 57% ; et la construction de 781 écoles sur fonds propres du gouvernement pour désengorger les classes surpeuplées.
Aussi, pour éviter les grognes des enseignants en termes de rémunération, l'augmentation de l'enveloppe salariale mensuelle est prévue à l'ordre de 166 639 737 151 soit, un accroissement de 238%. Aussi, est-il prévu, une réintégration de 6 121 928 élèves dans le circuit scolaire et la prise en charge de 279 145 agents.
Dans certaines provinces du pays, la rentrée scolaire se passe dans des conditions controversées. Face à des retards de paiement jugés "volontaires et exagérés" par le gouvernement central, le collectif des enseignants d'Irumu, en province de l'Ituri, a décidé d'entamer un mouvement de grève d'une durée indéterminée, mettant en suspens la reprise des cours dans la région.
Les enseignants de la province éducationnelle Maï-Ndombe 3, en colère, revendiquent le paiement de trois mois de salaire, faute de quoi, ils ont décidé de boycotter la rentrée scolaire. Il s'agit notamment des mois de juin, juillet et août 2023, non payés par la Caritas qui en est chargée.
Emmanuel Kuzamba