Kinshasa : rareté de transport et embouteillages, la population se plaint des difficultés causées par la rentrée scolaire

Des Kinois en attente d'un transport. Photo actualite.cd
Des Kinois en attente d'un transport. Photo actualite.cd

La population de la ville province de Kinshasa est butée à plusieurs difficultés causées par la rentrée scolaire qui a débuté ce lundi 4 septembre 2023 sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo.

Rareté des taxis et les embouteillages sont là les faits observés à l'aube de cette rentrée des classes sur les différents axes principaux de la ville province de Kinshasa, a constaté le ACTUALITE.CD. Des trajets qu'en temps normal se faisaient en quelques minutes prennent désormais des heures.

A Kintambo Magasin, les véhicules se sont faits rares, particulièrement ceux qui vont vers la gare centrale. Interrogé à ce sujet, certains usagers n'ont pas hésité à pointer du doigt les autorités de la ville pour la reprise des travaux de réhabilitation de routes secondaires.

"Ça fait presque 40 minutes que je suis debout, il n'y a pas de transport. J'ai une réunion d'urgence en ville mais je ne sais pas par où commencer. J'ai demandé aux passagers qui arrivent ici à Kintambo, ils nous apprennent qu'il y a un embouteillage monstre au niveau du boulevard du 30 juin, je me demande quand est ce que ce problème d'embouteillage va prendre fin. Nous sommes qu'au début de la rentrée mais la situation est déjà catastrophique et si ça continue pour toute l'année il faut vraiment que les autorités compétentes revoient ce problème", a dit Jovic, agent de l'Etat.

Et à Clarisse Mambueni d'ajouter :

"Nous vivons dans un pays où rien est pris au sérieux, les dirigeants de la ville savaient qu'il y aura rentrée scolaire ce lundi, pourquoi pas prendre les dispositions pour éviter tous ces problèmes. Il est presque 12h je dois aller chercher mon neveu à l'école mais il n'y a pas de taxi parce que il y a embouteillage je me demande où en sommes nous avec le projet de réhabilitation des routes secondaires, en tout cas c'est déplorable".

Pour Francine les conducteurs exigent aux passagers de payer 2000 FC au lieu de 1500 FC qu'ils payent d'habitude.

"Il y a des bus qui arrivent uniquement pour le grand marché ( communément appelé zando) pour nous qui allons à la gare centrale les chauffeurs ont augmenté le prix du trajet à 2000 FC à la place de 1500 FC qu'ils nous exigent de payer, or le gouvernement provincial à fixer le prix à 1000fc ", a t-elle déploré.

De son côté, Guelord Kalala, commerçant, signale la reprise du système de demi-terrain pendant cette rentrée scolaire.

"Je suis là depuis une heure, pas de transport. Nous observons la reprise du système demi terrain, Il y a que des taxis qui vont vers Mandela (ex 24) ils font payer 1000 FC la course et dès qu'ils arrivent à Mandela les chauffeurs changent de destinataire pour le boulevard vous êtes obligé de payer encore 1000 FC ce qui fait 2000 FC de Kintambo vers le centre ville. Cette situation bouleverse nos économies", a-t-il dit.

Pour rappel, le chef de l'Etat Félix Tshisekedi dans son programme quinquennal a mis en place un programme de réhabilitation des routes longtemps demeurées impraticable. Cela dans l'objectif de rendre fluide la circulation des véhicules et des personnes. 

Grâce Guka