Des voix se lèvent de plus en plus pour exiger une enquête après le massacre des dizaines de civils lors d'une manifestation anti Nations-Unies ce mercredi 30 août dans la ville de Goma, au Nord-Kivu.
Des ONG de la société civile de Goma et d’autres acteurs politiques demandent l’ouverture d’une enquête afin d’établir les responsabilités.
“ Nous condamnons fermement cette manière de tué les civils qui n’ont pas d’armes , le gouvernement doit savoir qui est réellement sont partenaire , il doit nous dire clairement quel est le partenariat qu’il a entre la Monusco , les wazalendu , l’EAC … nous ne voulons pas encore voir nos enfants être tué comme ça . La vie des personnes est sacrée, nous croyons qu’il y’avait une autre manière de maîtriser ces personnes au lieu de tiré sur eux . Nous devons avoir une police et une armée professionnelle “, a dit Marrion Ngavho president de la société civile de goma
“ Nous sommes témoin des massacres de Goma , hier c’était un carnage humain hier dans la ville de Goma
Je voudrais sollicité à la justice congolaise une enquête indépendante qui ne pas contrôler par le gouvernement mais les acteurs de droits de l’homme pour que nous sachions pourquoi les congolais ont péri. Les wazalendo sont dans la ville de Goma par ce qu’ils ont été appelés par le gouvernement congolais via le ministre Nzangi , aujourd’hui ils sont tués , nous voulons savoir si c’était un piège… les congolais doivent avoir un peu de valeur dans ce pays ", déplore Patrick Mundeke, Cadre de Ensemble pour la République.
La LUCHA, une organisation citoyenne, a fortement condamné les agissements de l'armée et rappelé que les fidèles de la secte se sont toujours comportés pacifiquement. La LUCHA tient le président Félix Tshisekedi et ses déclarations antérieures responsables de ces actes de violence. La LUCHA a émis quatre recommandations, dont la levée de l'état de siège et la mise en place d'enquêtes sérieuses.
Pour rappel, des dizaines de manifestants ont été tués à Goma par les forces de sécurité congolaises lors d'un rassemblement prévu par la secte mystico-religieuse "Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations". La plupart de ces corps seraient détenus à la morgue d'un hôpital militaire, où l'accès est refusé aux familles.
Le gouvernement congolais avance le bilan de 43 morts dont un policier.
158 personnes restent en détention et plusieurs blessés poursuivent les soins dans les structures sanitaires de Goma.
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Yvonne Kapinga