M23: "les sanctions ont commencé à tomber même si les personnes visées n'étaient pas celles auxquelles nous pensions" (Félix Tshisekedi)

Les rebelles du M23 en discussion avec la force de l'EAC à Kibumba
Les rebelles du M23 en discussion avec la force de l'EAC à Kibumba

La guerre reste la dernière option en cas de l'enlisement de la guerre du M23, rébellion soutenue par le Rwanda. Kinshasa privilégie pour l’instant l’option diplomatique pour résoudre la crise. 

"Nous continuerons les démarches diplomatiques parce que la guerre restera la dernière option que nous pourrons lever, elle n'est pas exclue mais cela ne dépendra pas que de nous ça dépendra des ennemis du Congo qui sont appelés pour le moment à la raison à travers le processus de Nairobi et la feuille de route de Luanda", a dit Félix Tshisekedi lors d’une conférence de presse conjointe lundi avec son homologue du Burundi Evariste Ndayishimiye à Kinshasa.

Le Président congolais a salué les sanctions américaines contre six individus impliqués dans le conflit du M23 dans l’Est du pays. 

"Nous sommes sur le front diplomatique, je crois que certains observateurs pourront voir qu'il y a quand même des fruits, il n'y a pas de déception totale. La communauté internationale bouge, les sanctions ont commencé à tomber même si ce ne sont pas celles que nous voulions, même si les personnes visées, n'étaient pas celles auxquelles nous pensions mais il y a du mouvement du côté du front diplomatique. Donc il n'est pas pour le moment question d'engager un autre front que celui là", a indiqué M. Tshisekedi. 

Pendant ce temps, Kinshasa assure le renforcement des forces de défense et de sécurité pour assurer l'intégrité du territoire national.

"Entre-temps, nous préparons nos forces de défense et de sécurité, nous affinons nos stratégies militaires et autres pour pouvoir parer au plus grave, au plus urgent le cas échéant", a soutenu Félix Tshisekedi.

Tout récemment, le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain a pris des sanctions contre six personnes pour avoir « contribué à la plus récente escalade du conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ». Il s’agit de trois commandants des FDLR, un officier du M23 chargé des renseignements, un officier (colonel) des FARDC et un général de brigade de l’armée rwandaise. 

Clément MUAMBA